Débarrassé de tous obstacles réglementaires, Oracle repart à l’assaut de PeopleSoft avec une nouvelle et ultime offre améliorée d’un milliard de dollars. L’éditeur propose désormais 24 dollars par action, contre 21 précédemment, ce qui valorise la transaction à 8,8 milliards de dollars. Du jamais vu. Oracle a indiqué que cette offre était non seulement la meilleure mais également qu’elle était
« finale ». Elle doit expirer le 19 novembre à minuit heure de New York, soit 05H00 GMT. Si une majorité des actions PeopleSoft n’a pas été apportée le 19 novembre à minuit, précise Oracle, l’offre d’achat sera retirée. C’est la première fois depuis le lancement de son offensive en juin 2003 que le groupe fixe ainsi une date ultime pour l’apport des titres. Il serait donc prêt à jeter à l’éponge. Mais si l’offre réunit une majorité du capital et que le conseil d’administration de PeopleSoft ne renonce pas à bloquer l’OPA, Oracle explique qu’il portera l’affaire devant la justice avant de prendre les mesures appropriées. Dernier obstacle: la pillule empoisonnée? La firme de Larry Ellison reproche notamment à PeopleSoft les entraves mises en travers de sa route, notamment une clause qui prévoit des pénalités auprès des clients, clause surnommée « poison pill » (pillule empoisonnée). Avec cette nouvelle offre, tout devrait être désormais réuni pour qu’Oracle emporte le morceau. L’éditeur a renoncé à toutes ses exigences liées au rachat, contre lequel Peoplesoft s’est jusque là battu bec et ongles. Toutes sauf la suppression de cette pilule empoisonnée, qui doit justement rendre beaucoup plus difficiles les tentatives de prise de contrôle hostiles. Pour rappel, les autorités américaines et européennes ont donné leur feu vert. Enfin, le directeur général de PeopleSoft, Craig Conway, premier opposant à la fusion, a été limogé. La balle est désormais dans le camp du conseil d’administration de Peoplesoft qui serait aujourd’hui plus ouvert à des discussions avec Oracle. D’ailleurs, PeopleSoft a réagi à l’annonce d’Oracle en expliquant que son conseil d’administration allait se réunir pour étudier les nouvelle modalités de l’offre et qu’il ferait une recommandation aux actionnaires « en temps voulu ». Il appelle les porteurs d’actions PeopleSoft à ne prendre aucune initiative d’ici-là. Y-aurait-il comme un parfum de victoire pour Larry Ellison, patron d’Oracle?…
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