En quête de maîtrise de ses coûts, le hollandais Philips a pris la décision d’externaliser, pour moitié, la fabrication de ses semiconducteurs à des entreprises telles que Taiwan Semiconductor Manufacturing, un de ses sous-traitants.
Jusqu’à aujourd’hui, seulement 10% de cette production était délocalisée. Une telle mesure aura évidemment des conséquences néfastes sur les salariés européens de l’entreprise qui verront leurs postes, non pas supprimés mais transférés… On sait que Philips a dévoilé cette année une stratégie d’allègement des actifs qui permettrait de limiter les investissements massifs que réclame l’exploitation des sites de production de semi-conducteurs. Mais avec 50% de sa production, le groupe n’y va pas avec le dos de la cuillère. Ce n’est qu’un début Et le spécialiste de l’électronique ne compte pas en rester là. Scott McGregor, directeur général du pôle semi-conducteurs de Philips, a indiqué qu’il désirait aller plus loin en externalisant, à savoir en sortant de son périmètre de fonctionnement interne, une part croissante de son activité de fabrication. Les produits qui seraient ainsi fabriqués par des sociétés extérieures utiliseront la technologie CMOS standard, tandis que Philips concentrera le reste de sa production interne sur des techniques plus avancées, où il estime conserver un savoir faire particulier. Au delà des conséquences sociales… Philips espère avec cette opération améliorer de manière significative ses marges. Dans le même temps ses besoins d’investissement ne représenteront que 7 à 8% du chiffre d’affaires, contre un ratio moyen supérieur à 18% pour le secteur des semiconducteurs dans son ensemble. Et de nouveaux investissements en Inde
Le groupe a annoncé qu’il allait investir environ 150 millions de dollars (139 millions d’euros) en Inde afin d’y doubler ses effectifs affectés au développement de logiciels.
En 1996, Philips avait mis en place un centre de recherche et développement à Bangalore, la capitale indienne de la haute technologie, s’appuyant sur des jeunes diplômés locaux, beaucoup moins chers que les informaticiens occidentaux. « A l’heure actuelle, plus de 25% des logiciels développés par Philips viennent de Bangalore », a déclaré Gerard Kleisterlee, p-dg de Philips, lors d’une conférence de presse à New Delhi. De nombreuses multinationales, comme Nokia, Motorola et Intel, gèrent d’importants centres de développement de logiciels en Inde. D’autres compagnies américaines et européennes choisissent d’y sous-traiter certaines tâches dans l’informatique.
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