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Nokia France : près de 600 suppressions d’emplois en vue

Nokia a engagé un « projet de transformation » de ses activités en France mais il ressemble davantage à une restructuration. Le projet pourrait entraîner la suppression de 597 postes au sein de deux filiales : Alcatel-Lucent International et Nokia Systems & Networks France.

Implantée à Boulogne-Billancourt et à Lannion, la première fournit des solutions télécoms et réseau matérielles et logicielles ainsi que des services. Basé à Nosay (sur le campus de Paris-Saclay), Nokia Systems & Networks se concentre sur les solutions pour les réseaux mobiles principalement.

Ce projet de restructuration en France entre dans le cadre du plan de transformation du groupe à l’échelle mondiale annoncée en avril 2016. Il faisait suite à la concentration du marché après le rachat d’Alcatel-Lucent par l’équipementier finlandais présenté en avril 2015. Une restructuration qui, en France, se soldait déjà par la suppression de 400 postes avant début 2018.

Les équipes de R&D renforcées

L’allègement des effectifs va se poursuivre avec cette nouvelle restructuration qui s’échelonnera jusqu’à fin 2019. Elle concernera les fonctions centrales et support au sein des deux filiales.

« Les fonctions R&D ne sont pas concernées par ce projet », nous confirme l’entreprise qui « s’engage à limiter l’impact social de cette évolution et à favoriser les départs volontaires ».

Les consultations avec les représentants du personnel commenceront le 18 septembre prochain.

Nokia n’est pour l’heure pas en mesure de détailler la répartition des départs entre les deux sites et filiales. L’entreprise précise néanmoins que les filiales Radio Frequency Systems (RFS) et Alcatel Submarine Networks (ASN) sont exclues du projet de réorganisation.

Le groupe réitère sa volonté de faire de la France un pôle d’excellence en matière de R&D en poussant les travaux sur la 5G, la cybersécurité et l’Internet des objets (IoT) principalement. 500 ingénieurs sont en cours de recrutements pour y répondre. Ils devraient rejoindre les équipes de Lannion et Nozay avant fin 2018.

1,2 milliard d’économies

L’objectif de la réorganisation vise néanmoins à réaliser 1,2 milliard d’euros d’économies dans l’année qui vient.

Nokia doit faire face à une concurrence accrue face à Ericsson (également en restructuration) et, surtout, Huawei, voire son compatriote ZTE, dans un environnement technologique qui, avec les technologies de virtualisation et de Cloud, réduit les besoins des opérateurs en systèmes propriétaires.

En France, Nokia compte 5260 salariés dont 4200 environ concernés par le périmètre du plan de restructuration.


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