Les publicitaires ont le moral en berne. Les recettes publicitaires sur Internet ne sont pas à la hauteur de leurs espérances pour le premier semestre 2009. La hausse de ces recettes se situerait entre 6% (d’après le Syndicat des Régies Internet et le Groupe Capgemini Consulting) et 8,1% (selon l’Interactive Advertising Bureau France et le Syndicat des Régies Internet).
Si la hausse des recettes publicitaires sur Internet n’est pas très élevée, elle arrive tout de même à tirer son épingle du jeu comparé au reste des médias: télévision (-3,4%), presse (-8%), cinéma (-10,5%), publicité extérieure (-10,9%). Seule la radio affiche un résultat positif : (+2,8%).
En dépit de cette hausse, le web n’est toujours pas le média préféré des annonceurs. Bon troisième derrière la presse et la télévision. Les télécommunications, le secteur des services, des voyages et du tourisme sont ceux qui investissent davantage de publicité sur le Net.
Le nombre d’annonceurs actifs sur le net a aussi baissé de 1,5% alors qu’une étude internationale menée en 2009 par Nielsen et la World Federation of Advertisers indique que « 41 % des personnes interrogées sont convaincues par la publicité sur Internet, contre 56 % tous médias confondus« .
La relation annonceur / consommateur sur le net est différente de celle des autres médias. Elle tient forcément compte de l’interactivité de ce média et a amené les publicitaires à développer de nouvelles méthodes de travail. Méthodes pas encore tout à fait au point selon certains analystes qui reprochent aux annonceurs leur frilosité en matière de création et d’innovation.
Ces derniers pourraient peut-être s’inspirer d’un rapport établi en avril 2008 par les internautes ? Sous la direction du Syndicat des Régies Internet, ces derniers ont défini « les cinq règles d’or de la pub en ligne » : créativité, cohérence, contrôle, personnalisation et utilité.
Une étude réalisée par l’Idate cette année permet néanmoins de rester optimiste.
Le
marché mondial de la publicité pourrait doubler d’ici 2012 et atteindre 58,8 milliards de dollars. D’après Sophie Girieud, chef de projet sur cette étude, « la crise économique serait globalement bénéfique au web. En effet, la croissance du marché de la publicité en ligne se nourrit des transferts de budget des annonceurs des médias traditionnels et du hors médiaoffline(national mais aussi local) vers le web, et plus spécifiquement vers le marketing direct en ligne. Ce phénomène de report budgétaire devrait être accéléré par la crise économique qui incite les annonceurs à arbitrer en faveur du web« .
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