Nouvelle concentration en vue dans le secteur des puces ? Depuis ce jeudi, l’américain Atmel fait l’objet d’une OPA non sollicitée de la part de ses compatriotes Microchip Technology Inc. et ON Semiconductor. Montant de l’offre : 2,3 milliards de dollars (5 dollars par action, soit une prime de 52% sur le cours du fondeur).
Atmel a indiqué que son conseil d’administration allait examiner l’offre. L’opération proposée prévoit la reprise par Microchip Technology de la plupart des activités d’Atmel, à l’exception des division mémoire et électronique automobile qui seraient reprises par ON Semiconductor.
Microchip (qui fabrique des microcontrôleurs et des circuits analogiques) avait rencontré la direction d’Atmel le 5 septembre dernier pour lui présenter son projet, mais jusqu’ici Atmel n’a pas répondu, poussant Microchip à rendre publique sa proposition.
« Nous pensons que cette offre est tout simplement trop attractive pour que vous ne la soumettiez pas à vos actionnaires« , écrivent les p-dg de Microchip et de ON Semiconductor dans une lettre ouverte à la direction d’Atmel.
Malgré les restructurations engagées, le cours de l’action d’Atmel a chuté de 46% en deux ans. L’entreprise réalise un chiffre d’affaires annuel de 1,68 milliard de dollars, avec 7.400 employés.
Basé à San José (Californie, ouest), le groupe est historiquement très présent en France, mais a commencé à y réduire sensiblement son périmètre.
Il possède une importante usine à Rousset, dans les Bouches-du-Rhône, où il a annoncé en août la suppression de plus de 140 postes, soit environ 10% des effectifs. Il a également réduit les effectifs de son site de Nantes et avait cédé en 2006 une autre unité de production située à Grenoble.
Le groupe a aussi annoncé la vente d’une usine à Heilbronn en Allemagne.
Microchip, de son côté, est une société basée à Chandler (Arizona), compte près de 5.000 employés et réalise un chiffre d’affaires annuel légèrement supérieur au milliard de dollars.
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