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Red Hat France : « une société d’ingénieurs avant tout »

En marge du Red Hat Summit 2023, Jean-Christophe Morisseau et David Szegedi, respectivement Country manager et Architect in chief CTO de Red Hat France, ont partagé avec la rédaction leur ressenti sur la progression en France du chef de file de l’édition de logiciels open source pour les entreprises et les datacenters.

Les compétences sont le nerf de la guerre.

En quelques années, « les effectifs ont bondi », résument-ils. Aujourd’hui, quelque « 500 personnes sont employées par Red Hat France », dont 100 commerciaux ou fonctions associées et 400 développeurs. Red Hat France, qui a vu le jour en 1998, soit cinq ans après sa maison mère américaine, est donc avant tout une « société d’ingénieurs ».

Red Hat France, une usine à développeurs

Qu’en est-il des développements produits ?

Les développements et la vente (en indirect pour l’essentiel) de produits phares sont des priorités. Red Hat Enterprise Linux (RHEL), l’OS du groupe pour serveurs et environnements hybrides des entreprises, est le « flagship ». Cependant, d’autres logiciels captent aujourd’hui l’attention.

Les efforts se portent sur les développements d’OpenShift et d’OpenShift AI, la déclinaison MLOps (apprentissage automatique et opérations) de la plateforme Red Hat de conteneurs d’applications basée sur Kubernetes. « OpenShit c’est le nouveau Linux multicloud », nous dit-on.

Ansible est un autre enjeu de taille. La plateforme logicielle d’automatisation informatique monte en puissance avec l’aide d’une intelligence artificielle (IA). Le lancement « dans les prochains mois » d’Ansible Lightspeed avec IBM Watson Code Assistant et la disponibilité générale d’Event-Driven Ansible en témoignent.

Pour accompagner les déploiements, des compétences solides sont exigées.

Jean-Christophe Morisseau (crédit : Red Hat)

Or, la tension sur les recrutements persiste. Les profils « spécialisés OSS [open source software] et Linux » ne courent pas les rues. De surcroît « nous sommes très exigeants », explique Jean-Christophe Morisseau. « Nous disposons, néanmoins, d’atouts pour les recruter et les retenir, à savoir, outre la rémunération, la qualité des projets », sans oublier l’écosystème de partenaires.

Les profils les plus demandés en interne sont : les ITOps, les DevOps et les ingénieurs avant-vente technique.

« 40 grands comptes » clients sur trois verticales

Des talents qui peuvent répondre aux attentes de « 40 grands comptes » clients sur trois verticales : secteur public, industrie et banque/assurance. Parmi lesquels, le groupe BPCE, La Banque Postale, le Ministère de l’intérieur, la CNAM ou encore Axa.

Sur l’ensemble du parc de clients de Red Hat France, « 15% ont véritablement basculé leur SI dans le cloud, à savoir le cloud public ou le cloud native. »

Le soutien d’un réseau de partenaires est essentiel : intégrateurs (GIS), éditeurs de logiciels indépendants (ISV) ou encore « cloud providers ».

David Szegedi – CTO de Red Hat France

« Nous travaillons notamment avec tous les hyperscalers et fournisseurs cloud, AWS, Microsoft Azure, Google Cloud, OVHCloud, Outscale… », souligne David Szegedi chez Red Hat France.

Par ailleurs, d’autres grands comptes, dont le CERN et NVIDIA, utilisent l’édition communautaire d’OpenShift. Ils sont des contributeurs. Il s’agit en outre de « développement déporté », d’une valeur élevée pour Red Hat France.

Quant aux suppressions de postes récemment annoncées par la maison mère, elles n’ont « pas d’impact en France », nous confie-t-on. Qu’en est-il du chiffre d’affaires ? « Il est similaire à celui d’autres filiales européennes de Red Hat, en Allemagne et au Royaume-Uni notamment », ajoute la direction France.

Globalement, Red Hat Inc. reste bien une filiale séparée de sa maison mère IBM.

(crédit photo © Adobe Stock)

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