Résultats trimestriels : IBM déçoit avec un début d'année en repli
En janvier, IBM présentait des résultats 2013 peu avenants, avec un recul du chiffre d'affaires de 5 % sur l'année. Voir à ce propos notre article : « Résultats financiers 2013 : mauvaise année pour IBM ».
Cette morosité se poursuit au premier trimestre 2014. Le chiffre d'affaires est ainsi de 22,5 milliards de dollars, en baisse de 4 % par rapport à la même période de l'année 2013. La firme explique toutefois que cette chute est en grande partie due à l'affaiblissement du dollar. À taux de change constant, le chiffre d'affaires n'aurait en effet concédé que de 1 %.
Le résultat net se fixe pour sa part à 2,4 milliards de dollars, en baisse de 21 % sur un an. Toutefois, là encore, IBM a une bonne excuse à avancer : 870 millions de dollars ont été dépensés dans le cadre du plan de restructuration de la société. En ne tenant pas compte de cette somme, le bénéfice net aurait progressé de 7,9 %.
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Ces résultats mitigés ont valu à l'action IBM de plonger sur les marchés financiers. Les analystes ne punissent pas ici la firme pour son gain net par action (2,29 dollars, -15%), conforme aux attentes, mais pour son chiffre d'affaires, inférieur aux prévisions, qui s'établissaient à 22,9 milliards de dollars.
Le Cloud explose
C'est la branche Systems and Technology qui tire encore une fois les chiffres de la firme vers le bas. Son chiffre d'affaires s'effondre ainsi de 21 % par rapport à l'année passée. IBM doit probablement attendre avec impatience que le rachat de ses serveurs x86 par Lenovo soit effectif (voir « Après les PC, Lenovo s'adjuge les serveurs x86 d'IBM » et « 5 questions pour mieux comprendre l'accord entre IBM et Lenovo »).
Cette opération ne fera toutefois que limiter la casse, car toutes les branches de cette division souffrent :
- Mainframes System z : -40 %
- Serveurs Power Systems : -22 %
- Serveurs System x (x86) : -18 %
- Stockage : -23 %
- Semiconducteurs : -16 %
Les autres activités historiques de la société restent globalement stables : +2 % pour le logiciel, -2 % pour les services et +3 % pour les offres de financement. L'analytique, activité récemment renforcée par l'apparition de la division Watson (« Watson (IBM) devient une business unit à 1 milliard de dollars »), se porte bien, avec un chiffre d'affaires en croissance de 5 %.
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Mais c'est bien le Cloud qui affiche les meilleurs résultats. Le chiffre d'affaires lié à cette activité croît de plus de 50 % sur un an. Rappelons toutefois que Big Blue grossit sur ce marché notamment par croissance externe, via l'acquisition de SoftLayer racheté en juin 2013 (voir « Cloud : IBM acquiert SoftLayer 2 milliards de dollars »). Rapporté sur l'année, il se fixe dorénavant à 2,3 milliards de dollars, soit deux fois plus qu'en 2013.
L'Europe en locomotive
IBM recule dans la plupart des régions du globe : -4 % en Amérique et -12 % en zone Asie-Pacifique. Seule la région EMEA (Europe, Moyen-Orient et Afrique) gagne du terrain, avec un chiffre d'affaires en progression de 4 %.
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