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Révolution ARM : une recrue nommée Tizzstick

La télévision connectée s’impose comme l’un des terrains d’expression de la révolution ARM, qui s’y matérialise sous la forme de mini-PC Android logés dans des boîtiers de type clé USB et présentés comme des lecteurs multimédias apparentés à la Google TV.

Déclinée sous la bannière de l’électronique grand public bon marché, l’offre abonde : elle se décompte en dizaines, voire centaines de modèles. L’un des derniers en date est le Tizzstick N1, distribué par Itancia, pour 119 euros TTC. Ce media center propose une configuration typique : un processeur monocoeur basé sur une puce Cortex-A5 à 800 MHz, 1 Go de mémoire vive, 4 Go de flash pour le stockage, un emplacement microSDHC (jusqu’à 32 Go) et une connectivité wifi 802.11n à 150 Mbit/s.

Une autre conception de l’informatique ?

Pas de Bluetooth, ni de capteurs tels que les accéléromètres, les boussoles et les gyroscopes. Le produit est destiné à trouver place au dos d’un moniteur ou d’un téléviseur, connecté par HDMI (il supporte la HD 1080p et l’OpenGL 3D) et alimenté via une interface mini-USB (500 mA sont suffisants). Non tactile, l’interaction peut s’effectuer de trois manières : soit via la télécommande infrarouge fournie, soit en branchant un clavier et une souris sans fil ou bien en utilisant un smartphone, voire une tablette, avec l’application Tizz-Remote.

Grâce à la base de pilotes d’Android 4.0 (Ice Cream Sandwich), la compatibilité est assurée avec un large éventail de périphériques, notamment des contrôleurs de jeu. Plus globalement, ces mini-PC représentent, pour les développeurs, des plates-formes évolutives ouvertes aux expérimentations, comme peut l’être le Raspberry Pi. Une communauté s’est d’ailleurs constituée et les projets de ROMs alternatives (CyanogenMod, Uberoid…) ont fleuri.

Tizzstick, etc.

Si la gamme Tizzstick n’a pas l’aura du Cotton Candy ou de la série Rikomagic MK802, elle décrit la même évolution : le niveau d’intégration et le rapport performance par watt des puces ARM permettent d’atteindre des niveaux de performance comparables à ceux des smartphones et des tablettes. Rockchip commence d’ailleurs à délivrer des composants quadricoeurs pour alimenter la nouvelle génération de ces mini-ordinateurs Android.

Il reste également du terrain à déblayer côté logiciel. Les travaux se portent tout particulièrement sur les distributions Linux légères (Fedora, Lubuntu, Puppy, etc.), le portage d’applications sur différents jeux d’instructions (la fragmentation est manifeste) et la mise en place de codecs pour déchiffrer davantage de formats audio/vidéo. En point d’orgue, l’implémentation du gestionnaire de media center XBMC et de ses dérivés, parmi lesquels OpenELEC.

Crédit photo : Itancia


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