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RGPD : la Cnil publie son registre de traitements pour l’exemple

Et si la meilleure façon de développer le réflexe « registre RGPD » était de montrer l’exemple ?

La Cnil a choisi cette voie, en publiant son propre document de référence.
Elle y liste plus d’une cinquantaine d’activités de traitement de données à caractère personnel.

L’article 30 du RGPD impose la tenue d’un tel registre par les organismes qui traitent régulièrement des données personnelles*. L’obligation s’impose aussi aux sous-traitants.

Du côté de la Cnil, on a défini 10 catégories principales d’activités de traitement :

  • Gestion des demandes des usagers (plaintes, droit d’accès indirect, saisines du public professionnel, notifications de violations de données personnelles…)
  • Contrôles, sanctions et contentieux
  • Études, prospectives et partenariats
  • Communication, interventions et événements (sites web, newsletter, réseau sociaux, demandes presse, MOOC « Atelier RGPD »…)
  • Gestion documentaire et information interne
  • Ressources humaines (recrutement, santé-médecine, télétravail, compte personnel de formation, restauration collective…)
  • Conformité et risques (demandes adressées au DPO, sécurité des systèmes d’information, alertes professionnelles…)
  • Informatique et télécoms
  • Marchés, finances et logistique
  • Fonctionnement courant des services

Obligatoire ou facultatif ?

Chacune des 54 fiches contient des éléments que l’article 30 impose :

  • Nom et coordonnées du responsable de traitement (éventuellement du responsable conjoint), de son représentant et du DPO
  • Finalités du traitement
  • Catégories de personnes concernées et catégories de données traitées
  • Catégories de destinataires des données
  • Existence de transferts vers des pays tiers ou à une organisation hors UE
  • Dans la mesure du possible, durée de conservation des données
  • Également dans la mesure du possible, description générale des mesures de sécurité prises (sauvegarde, chiffrement, traçabilité…)

La Cnil intègre aussi des renseignements non obligatoires, mais jugés « utiles au pilotage des traitements et à l’information des personnes concernées » :

  • Base(s) légale(s) ou juridique(s) du traitement
  • Source des données
  • Caractère obligatoire ou facultatif du recueil des données et conséquences en cas de non-fourniture des données
  • Existence d’une prise de décision automatisée
  • Droits des personnes concernées et moyen(s) de les exercer
  • Droit d’introduire une réclamation auprès de la Cnil

Au-delà de son propre registre, la Cnil en propose un modèle simplifié, au format tableur (ODS) et destiné à répondre en particulier aux besoins des petites structures.

* Une dérogation existe pour les organismes de moins de 250 salariés. Elle les dispense de déclarer les traitements mis en œuvre « de manière occasionnelle et non routinière ».

Photo d’illustration © portalgdaviaVisualhunt / CC BY-NC-SA

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