Selon les travaux du Conseil d’orientation pour l’emploi (COE) repérés par Les Échos, moins de 10% des emplois en France présentent un risque élevé de remplacement par des machines ou des applications d’intelligence artificielle (IA). Un taux pratiquement équivalent aux 9% estimés par l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques).
Le risque d’automatisation complète et massive est donc peu élevé dans l’Hexagone. Mais tous les métiers ne sont pas logés à la même enseigne. Les cols bleus – agents d’entretien, ouvriers qualifiés des industries de process et ouvriers non qualifiés de la manutention, en tète – sont les plus menacés par l’automatisation, selon les travaux du COE basés sur des données de la Dares. Les emplois administratifs ne sont pas à l’abri non plus. Ils ne sont pas les seuls…
En France, près d’un emploi sur deux devra évoluer sous l’effet combiné de l’automatisation et de la numérisation. Les travailleurs de la connaissance (médias, finance, santé…) ne seront pas épargnés, a récemment rappelé le cabinet McKinsey. La transformation des emplois existants est donc à l’oeuvre, mais l’hypothèse d’une destrution massive d’emplois est loin d’être avérée, observe de son côté le Conseil d’orientation pour l’emploi, instance d’expertise placée auprès du Premier ministre.
Le Forum économique mondial, qui acceuillera à Davos (Suisse) les décideurs de la planète du 17 au 20 janvier prochains, est moins optimiste. « Le changement technologique fournit une meilleure explication que la mondialisation au déclin industriel et à la détérioration des perspectives du marché du travail », des thématiques qui ont pourtant « porté le vote ‘anti-establishment’ dans bon nombre d’économies avancées mondiales », du Brexit au Royaume-Uni à l’élection de Donald Trump aux État-Unis, souligne le Forum dans son rapport (Global Risks Report 2017).
La 4e révolution industrielle (4RI) – celle de l’intelligence artificielle, des objets connectés et de l’impression 3D – « crée de nouveaux risques mondiaux et exacerbe les risques existants », prévient le Forum. En outre, cette révolution détruirait plus d’emplois qu’elle n’en crée. Cela se traduirait par une perte nette de 5,1 millions d’emplois dans 15 économies, France incluse, d’ici 2020.
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