Pour gérer vos consentements :

RSA 2020 : qui veut les clés du Wi-Fi ?

Quel point commun entre un iPhone XR, un Raspberry Pi 3 et une enceinte Amazon Echo 2e génération ?

Tous trois embarquent une puce Wi-Fi touchée par une faille de sécurité.

ESET a découvert cette vulnérabilité (CVE-2019-15126) qu’il a baptisée Kr00k et sur laquelle il est revenu dans le cadre de la conférence RSA 2020.

Les puces en question émanent de Broadcom et de Cypress Semiconductor. Elles sont commercialisées essentiellement sous la marque FullMAC WLAN.

ESET a concentré ses recherches sur le protocole WPA2 avec chiffrement AES-CCMP, standard sur les réseaux Wi-Fi modernes.

Chiffrement « zéro »

Le problème observé se manifeste au moment de la dissociation (lorsqu’un terminal se déconnecte d’un point d’accès).

Cette opération entraîne la mise à zéro de la clé de session négociée lors de l’association.

Le souci : sur les appareils vulnérables*, les données non transmises avant la dissociation finissent par l’être… avec pour seule protection cette clé « vide ». Il n’y a plus qu’à récupérer et à déchiffrer les données (quelques kilo-octets à chaque fois).

Le mécanisme est d’autant plus simple à activer qu’on peut envoyer des instructions de dissociation sans avoir besoin de s’authentifier.
Il est, en outre, possible d’intercepter des données sans être connecté au Wi-Fi concerné, en exploitant un contrôleur d’interface réseau en mode moniteur.

Les attaques fondées sur cette faille ne sont réellement effectives que si les données ne sont pas chiffrées au préalable. Or, elles le sont généralement au niveau de la couche de transport (TLS).

Cerberus s’en prend à l’authentification forte

Autre menace signalée en marge de la conférence RSA : le renforcement des capacités de Cerberus.

Le cheval de Troie bancaire, découvert à la mi-2019, est désormais capable de mettre à mal l’authentification forte. Plus précisément, d’intercepter les codes à usage unique que génère l’application mobile Google Authenticator.

* Sur la liste des appareils vulnérables figurent aussi des smartphones Google Nexus, Samsung Galaxy et Xiaomi Redmi. Côté routeurs, ESET mentionne un modèle Asus (RT-N12) et trois modèles Huawei (B612S-25d, EchoLife HG8245H, E5577Cs-321).

Photo d’illustration © Shutter_M – Shutterstock.com

Recent Posts

Pour son premier LLM codeur ouvert, Mistral AI choisit une architecture alternative

Pour développer une version 7B de son modèle Codestral, Mistral AI n'a pas utilisé de…

8 heures ago

Microsoft x Inflection AI : l’autorité de la concurrence britannique lance son enquête

L’Autorité de la concurrence et des marchés (CMA) britannique ouvre une enquête sur les conditions…

11 heures ago

Thomas Gourand, nouveau Directeur Général de Snowflake en France

Thomas Gourand est nommé Directeur Général pour la France. Il est chargé du développement de…

13 heures ago

Accord Microsoft-CISPE : comment Google a tenté la dissuasion

Pour dissuader le CISPE d'un accord avec Microsoft, Google aurait mis près de 500 M€…

13 heures ago

Vers des mises à jour cumulatives intermédiaires pour Windows

Pour réduire la taille des mises à jour de Windows, Microsoft va mettre en place…

14 heures ago

RH, finances, stratégie… Les complexités de la Dinum

De l'organisation administrative à la construction budgétaire, la Cour des comptes pointe le fonctionnement complexe…

1 jour ago