Le journal néerlandais
Trouw a relancé la rumeur du rachat de l’opérateur télécoms KPN par son homologue espagnol Telefonica. Celui-ci se serait associé à un ‘important investisseur‘ pour financer l’opération. La rumeur s’appuie sur un fond d’actualité tout à fait réaliste. Chez KPN, tout d’abord, où depuis l’abandon par le gouvernement néerlandais de sa ‘golden share‘ l’opérateur est opéable. En décembre, le ministère néerlandais des Finances a d’ailleurs annoncé la vente par l’Etat d’actions KPN représentant environ 8% du capital de l’opérateur de télécommunications, ce qui a ramené la part du public dans le groupe à 8%. En octobre dernier, la presse économique évoquait déjà un possible rachat de KPN par l’espagnol Telefonica pour 20 milliards d’euros. Chez Telefonica, aussi, où le groupe ne cache pas son ambition de se développer hors de ses territoires traditionnels. Chez les investisseurs, enfin, où entré au capital de KPN à hauteur de 24,9 %, le fonds d’investissement américain Capital Group pourrait chercher à valoriser sa participation. KPN compte 24 millions de clients en Europe. Il s’est emparé en juin dernier de l’opérateur low-cost Telfort et de ses 2,4 millions d’abonnés mobiles pour 1,3 milliard de dollars. Mais comme ses concurrents opérateurs historiques, KPN connaît des difficultés, notamment dans le fixe. Le groupe a annoncé en mars dernier sa volonté de réduire d’ici à 2010 le nombre de ses employés, à hauteur de 1.500 à 1.750 par an, soit un total de 7.500 à 8.750 réductions de postes. L’opération devrait lui permettre de générer environ 850 millions d’euros d’économies. Entre 2001 et 2005, 21.000 postes auront été supprimés. Globalement, les effectifs de KPN sont passés de 46.214 personnes en 2001 à 28.056 en 2004. Ils seront de 20.000 en 2009.
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