Salesforce, d’actionnaire à propriétaire d’Informatica ?

Salesforce, intéressé par Informatica ? Les discussions en seraient à un « stade avancé », selon le Wall Street Journal. Un deal pourrait même intervenir sous une semaine avance Boomberg.

Sur la base d’une action ayant clos à 38,48 $ vendredi 12 avril, Informatica vaut un peu plus de 11 Md$. En 2023, l’éditeur américain a enregistré un résultat d’exploitation de 462 M$ (+ 32 % d’une année sur l’autre) sur un CA de 1,6 Md$ (+ 6 %).

Salesforce pèse quant à lui environ 285 Md$. Sur son dernier exercice fiscal (achevé le 31 janvier 2024), il a réalisé 34,9 Md$ de chiffre d’affaires, pour un bénéfice d’exploitation de 5 Md$.

Informatica six ans après MuleSoft ?

Informatica est un concurrent de… MuleSoft, sur lequel Salesforce mit la main en 2018 pour 6,5 Md$. Gartner l’a classé parmi les « leaders » dans les dernières éditions de plusieurs de ses Magic Quadrants. En l’occurrence :

– Intégration de données
Informatica se distingue sur l’approche data fabric, avec son moteur d’apprentissage automatique CLAIRE. Il a par ailleurs une « vision forte » des écosystèmes de données, incarnée par un large portefeuille de services de data management. Gartner apprécie aussi son modèle économique à l’usage, impliquant des crédits utilisables sur ses principales lignes de produits.

– Gestion des données de référence
Informatica a pour lui son expertise sectorielle, sa couverture de l’IoT et sa compréhension du marché. Aussi bien au niveau des rôles clés chez ses prospects que de leurs besoins de long terme.

– Data quality
Bons points pour Informatica sur l’automatisation (métadonnées actives, lineage aux niveaux technique et métier, assistant CLAIRE AI Copilot) et l’étendue de l’écosystème de partenaires.

– iPaaS
Gartner salue la profondeur de l’offre d’Informatica, la flexibilité du déploiement, les engagements RTO/RPO et la stratégie sectorielle.

Salesforce avait investi dans Informatica

En 2015, après seize ans en Bourse, Informatica avait quitté la cotation. La conséquence de son rachat par le fonds britannique Permira et le fonds de pension canadien CPPIB.

Une transaction à 5,3 milliards de dollars à laquelle Microsoft avait participé en tant qu’« investisseur stratégique »… comme Salesforce Ventures. Qui n’a toutefois pas conservé sa participation. En l’état, Permira est actionnaire principal, avec 47 % du capital contre 29 % à CPPIB.

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