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Salesforce revoit son approche des backups

Quel rapport entre l’incendie chez OVHcloud et l’annonce du retour de l’offre Data Recovery Service chez Salesforce ? A priori, il n’y en a pas. Mais les deux sont intervenus à quelques heures d’intervalle, le 10 mars dernier.

Salesforce avait fermé Data Recovery Service le 31 juillet 2020. Officiellement au vu du peu d’utilisateurs, de l’abondance de solutions de backup tierces sur sa marketplace… et de la complexité même de l’offre. Celle-ci se présente comme un « ultime recours » en cas de perte de données. On y accède – moyennant le paiement de 10 000 $ – en prenant contact avec le support. La restauration peut prendre 6 à 8 semaines.

L’annonce du come-back de Data Recovery Service n’arrive pas seule. Salesforce affirme en l’occurrence qu’il commencera à expérimenter, cet été, des services de sauvegarde et de restauration natifs à sa plate-forme.

Dans l’absolu, il existe déjà des solutions natives. Mais aucune n’est pleinement automatisée par défaut. Pour sauvegarder les données, trois méthodes se dégagent :

  • Un assistant pour l’export manuel ou planifié au format CSV
    Cet export est hebdomadaire pour les éditions Enterprise, Performance et Unlimited de Salesforce. Il est mensuel pour les autres. Les fichiers sont téléchargeables pendant 48 heures.
  • Data Loader (API et outil graphique) pour l’export manuel, également en CSV
  • L’export à la demande par l’intermédiaire de rapports (Excel ou CSV)

Aucune de ces solutions ne bénéficie d’un SLA. Un backup peut prendre plus d’une semaine, prévient Salesforce.

OwnBackup : un destin lié à Salesforce ?

Pour sauvegarder les métadonnées (disposition des pages, format des rapports, champs personnalisés…), trois options là aussi. Elles se fondent sur la copie entre organisations Salesforce, le rafraîchissement des sandbox et l’outil de migration de Force.com.

Les solutions disponibles sur l’AppExchange permettent, de manière générale, d’automatiser les sauvegardes et de faciliter la restauration. Une recherche sur le mot-clé « backup » renvoie près de 200 résultats. En tête, OwnBackup. Salesforce est à la fois son principal fonds de commerce et un de ses grands investisseurs.

Des données vraiment perdues ?
Que vérifier avant de considérer des données comme perdues ? Salesforce fournit quelques recommandations. Parmi elles :
  • Vérifier si les enregistrements n’ont pas été transférés à un autre utilisateur
  • Employer diverses méthodes de recherche de ces enregistrements
  • S’assurer qu’il n’y a pas eu de changements sur les règles de partage
  • Regarder dans la corbeille ; et éventuellement exploiter l’API Data Loader, qui peut faire remonter des enregistrements non encore purgés de l’organisation
  • Contrôler s’il existe une sandbox – qui ferait office de backup
  • Examiner le comportement des applications tierces connectées

Photo d’illustration : tour Salesforce à Dublin (Irlande)

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