L’édition 2006 du salon Mobile Office met au jour les questions que beaucoup se posent concernant les applications de mobilité : peut-on tout « mobiliser », que doit-on intégrer, faut-il raisonner en termes de métier client ou en termes de strates techniques ?… Débats que l’on a connu pour les applications « classiques », bien avant l’apparition de la mobilité. Pour l’heure, à en croire les exposants du salon, il semble que l’on avance (à petits pas) dans le sens de la verticalisation. A titre d’exemple, et probablement une des plus avancées dans ce domaine, ATHELIA (filiale informatique d’AIR LIQUIDE) présente au salon une solution « métier » de traçabilité, mettant en ?uvre les technologies RFID, Mobile Data Capture, et On Board Computing. Issue du monde de la RFID, Athelia a une longue expérience dans le domaine de la traçabilité des « assets » que sont les bouteilles de gaz (maison mère oblige?).
La demande de ses clients s’est vite enrichie d’un besoin de suivi des livraisons et des interventions, puis de l’automatisation des process de production, et enfin de la gestion de flottes de véhicules. Toutes ces fonctionnalités se combinent dans la solution DISTRIFLEET qu’Athelia a développée, qui est présentée au salon, et qui est utilisée aujourd’hui chez Air Liquide, bien sûr, mais aussi chez Primagaz et chez Johnson & Johnson. En partant du constat qu’en moyenne 20% environ d’une livraison prévue subit des « événements » (annulations, modifications de quantités,?) il était vital, pour garantir l’équilibre économique des tournées, de relier les informations de livraison à d’autres informations, résidant elles en central : niveaux de stock, données clients? Le module d’optimisation des routes est donc central dans l’application, et l’interfaçage avec une application de relation client est indispensable. Nous sommes bien dans le contexte d’une application verticalisée, mais « purement métier », limitée aux activités « terrain », et limitée à un domaine spécifique qui est celui des liquides. En particulier, la solution Distrifleet n’inclut pas les opérations de saisie de nouvelle commande, ni la GRC proprement dite, bien qu’elle s’interface avec le module de gestion des commandes et des clients. On le voit, la direction est prise mais il reste du chemin à parcourir jusqu’à l’intégration fonctionnelle totale. En attendant, les SSII sont là pour développer les interfaces et les couches logicielles permettant de donner à l’utilisateur l’impression que toutes les fonctionnalités sont intégrées?
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