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SAP anticipe une reprise pour 2010

Les indices de la crise sont bien là, inscrits dans les chiffres. Pour son troisième trimestre fiscal, SAP a présenté ce 28 octobre des résultats qui ne trompent pas et confirment la tendance du précédent trimestre.

Le chiffre d’affaires total du champion mondial de l’ERP est en recul de -9% à 2.508 millions d’euros (contre 2.761 millions l’an passé, sur la même période; format US GAAP).

L’addition des revenus logiciels + services liés aux logiciels totalise 1.937 millions d’euros contre 1. 994 millions en 2008, soit -3%. Plus significatif encore, la baisse des revenus provenant des logiciels seuls s’affiche à -31%, à 535 millions d’euros, contre 763 M€ l’année précédente.

Du coup, c’est un ‘warning’: les prévisions pour l’exercice en cours sont revues à la baisse: le chifre d’affaires des activités logiciels et services sera en recul de -6 à -8% (et non pas de -5%, comme anticipé).

Ayant senti venir la crise depuis longtemps déjà, SAP a cependant réussi à sauver sa profitabilité. La marge brute sur le trimestre écoulé a pu être maintenue au dessus des 600 millions d’euros (606 contre against 614 M€ en 2008). Le taux de profitabilité a ainsi fortement progressé: il est de 24,2%. Le résultat net s’établit largement en positif à 435 M€ (contre 389 M€), donc en amélioration par rapport à 2008.

Des restructurations, réorganisations sont intervenues: elles représentent une charge de 21 M€ sur le trimestre (pas de chiffre publié pour 2008). Pour rappel, SAP avait évoqué la suppression de 3.000 postes.

Des signes indicateurs de reprise

Plutot que de baisse des investissements logiciels, Pascal Rialland, dg de SAP France, préfère parler de report de calendrier.

La filiale française enregistre un carnet de commandes très encourageant: « Ce que nous avons en portefeuille actuellement est deux fois ce que nous avions il y a un an, à la même époque. Et le taux de conversion des projets en commandes fermes est au delà de 30%, en progression. Donc, pour nous, les entreprises s’apprêtent à lancer, ou relancer leurs projets« . Il ne faut pas s’attendre à un gros ‘boom’… Il serait présomptueux de dire que nous sommes sortis de la crise« , ajoute-t-il, « mais nous voyons clairement une reprise des ventes de logiciels« .

« Il n’y a pas un problème de potentiel du marché, même si, bien sûr, on est touché au niveau macro-économique – mais nous avons un challenge, celui nous de faire migrer des entreprises vers SAP« , explique encore Pascal Rialland.

Le potentiel de croissance serait notamment dans les application de RH (« On a bien besoin d’outils sur la performance sociale, en cette période: taux de turnover, promotions internes et mobilité, absentéisme;..« ), ou encore dans les process d’approvisionnement (‘supply chain’).

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