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Sauvegardes sur bande : le casse-tête de la restauration de données

La bande magnétique reste un moyen économique pour la DSI de sauvegarder des données. Mais, d’après une étude de Kroll Ontrack auprès de 720 administrateurs dans le monde, les difficultés apparaissent au moment des demandes de restauration desdites données. Logique car 30 % des personnes interrogées ne savent pas précisément quelles données sont stockées sur quelle cartouche.

Selon Kroll Ontrack, spécialiste de la récupération de données, ces insuffisances dans la gestion des cartouches mettent les administrateurs sous pression, les demandes de restauration, liées notamment à des audits internes ou à des demandes réglementaires, étant souvent urgentes. 30 % des participants à l’étude reçoivent des demandes de restauration au minimum une fois par mois et 32 % supplémentaires doivent restaurer des données à partir de cartouches plusieurs fois par an. Au total, 22 % des administrateurs interrogés confirment ne pas être toujours en mesure de répondre favorablement à ces demandes.

Vieilles cartouches, équipement indisponible

Plusieurs raisons expliquent ces difficultés. D’abord évidemment le temps nécessaire pour accéder et consulter les cartouches (cités par 43 % des sondés). Un motif qui renvoie au manque d’organisation des archives. « Les entreprises feraient bien d’auditer leurs cartouches héritées et cataloguer les informations et l’emplacement des données qui y sont stockées, dit Antoine Valette, responsable marketing de Kroll Ontrack France. Comme cette tâche peut être coûteuse et chronophage, nous constatons une demande croissante pour une solution conviviale permettant de consolider les catalogues de différents systèmes et supports dans un même inventaire. »

Au-delà de l’organisation des sauvegardes, se pose la question du maintien d’un équipement en état de marche pour lire les différents formats de média. Un administrateur sur quatre environ explique ainsi que l’impossibilité de restaurer certaines données résulte du fait que l’entreprise n’a plus l’équipement (matériel ou logiciel) pour accéder au contenu de certaines cartouches. 18 % des personnes interrogées citent d’ailleurs les coûts liés au maintien d’une infrastructure permettant de gérer les différents formats de bandes comme un frein à la réalisation des opérations de restauration. 7 % des administrateurs mettent en avant les cartouches endommagées.

Selon l’étude, 56 % des ‘admin’ gèrent des cartouches ayant plus de 5 ans. Deux administrateurs sur dix environ doivent prendre en charge des media vieux de plus de 10 ans.

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Malgré les sauvegardes, les pertes des données continuent

Crédit photo : Kjetil Kolbjornsrud / Shutterstock

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