Shadow s’empare de Geny Mobile : cap sur Android

Une sortie honorable pour Geny Mobile ? Après un peu plus de dix ans d’une aventure marquée par une procédure de redressement judiciaire, l’entreprise a trouvé un acquéreur : Shadow.

Comment l’offre du premier s’intègrera-t-elle dans celle du second ? Le discours officiel n’en fait pas encore cas.

Du côté de Shadow, le cœur de business* consiste en des « PC cloud » sous Windows 10 et Windows Server 2019.

Le produit phare de Geny Mobile est Genymotion, un émulateur Android. Initialement proposé en version desktop, puis « cloudifié ». D’une part, en SaaS (hébergé par l’entreprise). De l’autre, en une version déployable on-prem et chez divers fournisseurs de cloud d’infrastructure (AWS, Azure, Google Cloud, Aliyun, Oracle).

Geny Mobile a aussi à son catalogue des briques MDM. Il est par ailleurs à l’origine des utilitaires scrcpy (mise en miroir de l’écran d’un smartphone Android) et gnirehtet (partage de connexion inversé).

Président-cofondateur de l’entreprise, Arnaud Dupuis (ex-Devoteam) prendra également, au 1^er mars, la direction générale. Il remplacera Tim Danford, un ancien du Connectivity Lab de Facebook.

À consulter en complément, une interview, datée de 2013, avec Cédric Ravalec. Cofondateur de Geny Mobile, il en fut le premier DG. Avant de partir début 2014, sur fond de divergences stratégiques, pour lancer un projet autour de Firefox OS.

* Voilà près d’un an que Shadow a lancé son offre B2B. Le ticket d’entrée est pour le moment à 89 € TTC par utilisateur. Côté particuliers, on commence à 29,99 € pour un PC en Xeon (ou équivalent) avec carte graphique GTX 1080 (ou équivalent).

Photo d’illustration © Geny Mobile