Si la baisse des prix moyens des smartphones au fil des ans n’arrange pas les affaires des constructeurs (qui vendent néanmoins toujours plus d’appareils), elle pourrait en revanche réjouir les opérateurs. Particulièrement sur le marché des professionnels. Le chiffre d’affaires des opérateurs générés par les usages mobiles des entreprises devrait ainsi dépasser les 200 milliards de dollars à l’horizon 2020, avance le cabinet d’étude ABI Research dans son rapport Workplace Automation and Enterprise Mobility.
« L’importance du smartphone pour le salarié ne doit pas être sous-estimée, déclare Dan Shey, le dirigeant d’ABI. L’opérateur doit concentrer ses services sur la valeur à tirer du smartphone pour l’utilisateur en entreprise, comme l’aider à choisir les appareils et applications adéquats, et offrir des services pour gérer contenus et fonctionnalités de l’appareil. »
Les opérateurs continueront également à tirer d’importants revenus des services voix, selon ABI. A condition d’offrir un réseau de qualité à l’échelle nationale et d’apporter des services toujours plus simplifiés et économiques pour les usages à l’international. La sécurité constituera également un élément critique pour les usages professionnels des smartphones. Et, sur ce point, les opérateurs peuvent jouer un rôle crucial en fournissant les applications de sécurité et en accompagnant les utilisateurs pour les sensibiliser aux meilleures pratiques.
Les objets connectés participeront également à la valeur du marché y compris à travers les terminaux mobile. « L’entreprise est de plus en plus connectée, à travers les personnes et les machines, poursuit l’analyste. La stratégie smartphone des opérateurs doit évoluer pour soutenir la myriade d’applications et de possibilités qui découleront des milliards de connexions à l’Internet des objets. » Et d’indiquer en exemple les accords que passent nombre de grands opérateurs, comme AT&T, Verizon ou Tele2, avec les fournisseurs IT en développant des solutions intégrées qui peuvent tirer parti des applications et services des smartphones. Selon l’analyste, les services voix et data s’intégreront comme des composantes clés de l’Internet des objets (IoT).
Régionalement, l’Amérique du Nord devrait dominer le marché de l’entreprise mobile sur la voix, la data, le haut débit, la messagerie, les applications métiers ou encore les services de gestion de la mobilité. Du moins jusqu’en 2017 où le marché nord-américain sera supplanté par celui de l’Asie-Pacifique qui s’imposera comme celui générant le plus important chiffre d’affaires issu des services mobiles aux entreprises.
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