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Smartphones : Huawei éjecté du top 5 mondial

Huawei, perdu pour les smartphones ? Sa chute sur ce marché a en tout cas atteint un nouveau palier au 1er trimestre 2021. Tout du moins d’après les estimations de Strategy Analytics. Le groupe chinois n’apparaît plus dans le tableau récapitulatif des volumes de ventes*. Il fait désormais partie des « autres » constructeurs ; c’est-à-dire ceux hors du top 5.

Pour OPPO, Strategy Analytics ne tient pas compte des marques OnePlus et Realme.

Parallèlement à ce déclin, tous les membres du top 5 connaissent une croissance supérieure à celle du marché. Les taux les plus élevés se trouvent chez les autres fabricants chinois. À commencer par vivo, qui a quasiment doublé ses ventes par rapport à 2020. Xiaomi n’est pas loin et s’est un peu rapproché d’Apple. Chez les « autres », le poids de la pénurie de composants s’est particulièrement fait ressentir. Et cela devrait se poursuivre.

Terminaux et réseau : Huawei pris en tenaille

Huawei avait véritablement basculé sur la pente descendante à partir de la mi-2020. Il venait d’atteindre les 20 % de part de marché dans les statistiques d’IDC. Au 4e trimestre, la firme avait chuté au 5e rang mondial chez ce même IDC, comme chez Gartner. Avec des volumes de ventes en recul annuel de plus de 40 %… et moins de 10 % du marché à son crédit. Sur l’année, Apple avait récupéré la place de dauphin, derrière Samsung.

En toile de fond, des sanctions infligées par les États-Unis. Voilà près de deux ans que les premières sont tombées. Parmi elles, une liste noire qui empêche Huawei de se fournir auprès d’entités américaines. Ce qui l’a, entre autres conséquences, privé de toutes les composantes non open source d’Android.

Au-delà des terminaux, Huawei voit aussi son activité d’équipementier télécoms perturbée sur le volet des réseaux. Là encore, Washington a pris des mesures. Leur forme : un ordre exécutif qui interdit à quiconque d’utiliser des technologies d’information et de communication issues d’entités qui ont des liens avec l’étranger et sont susceptibles de représenter une menace pour la sécurité nationale.

D’autres pays se sont engagés sur cette voie. La France en fait partie. Elle a opté pour une mise à l’écart progressive des équipements réseau Huawei à l’horizon 2028. Certaines zones sont prioritaires au vu des installations stratégiques qui s’y trouvent. Notamment les villes de Brest (port militaire et base de sous-marins nucléaires), Rennes (centres opérationnels de sécurité), Strasbourg (Parlement européen) et Toulouse (siège d’Airbus).

Au Royaume-Uni, on s’est donné jusqu’à 2027. Il n’est d’ores et déjà plus possible d’acquérir des équipements 5G Huawei. Le matériel des générations précédentes (2G, 3G, 4G) pourra être conservé jusqu’à sa fin de vie.

Le salut dans l’automobile ?

Attaqué ainsi sur son cœur de métier, Huawei se cherche de nouveaux terrains. L’automobile fait déjà partie de ceux qu’il couvre, au travers de partenariats sur les équipements numériques. Par exemple avec Daimler, GM et SAIC Motor. L’activité sur ce segment pourrait toutefois s’étendre à la conception et à la fabrication de véhicules électriques, en lien avec des constructeurs installés. On en évoque deux basés en Chine : Changan Automobile et BluePark New Energy Technology.

Pour aller plus loin sur le sujet :

* Concernant les revenus du marché mondial, Strategy Analytics anticipe une croissance de 13 % entre 2020 et 2021. Soit la plus forte depuis six ans. La 5G en sera l’un des principaux leviers. Avec la Chine en première ligne.
On rappellera que les ventes de Huawei s’entendent désormais sans celle de Honor, filiale dont il a cédée le contrôle fin 2020.

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