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Snowflake : la « data success story » se poursuit en Bourse

C’est le jour J pour Snowflake. Huit ans après sa création par deux Français anciens ingénieurs chez Oracle, l’entreprise va faire son entrée au NYSE. Elle émettra, à cette occasion, 28 millions d’actions au prix unitaire de 120 $*.

Salesforce et Berkshire Hathaway (fonds de Warren Buffett) se sont engagés à acquérir chacun pour 250 millions de dollars d’actions juste après la cotation, dans le cadre d’un placement privé.

En cas d’exercice de l’option de sursouscription sur 4,2 millions d’actions, l’opération permettrait à Snowflake de lever plus de 4 milliards de dollars. Elle se fait sur la base d’une valorisation à plus de 30 milliards.

Sur son exercice fiscal 2020 (achevé le 31 janvier), Snowflake a enregistré un chiffre d’affaires de 264 millions de dollars. En hausse de 174 % d’une année sur l’autre, il est réalisé pour l’essentiel (88 %) aux États-Unis.
Dans le même temps, les pertes ont presque doublé, à 348,5 millions de dollars.

Au 31 juillet 2020, Snowflake comptait environ 2 000 employés et un peu plus de 3 000 clients. Son déficit cumulé atteignait 871,6 millions de dollars, à niveau avec la trésorerie (886,8 millions de dollars en incluant les titres négociables).

Snowflake : du data warehouse au « data cloud »

Snowflake avait lancé sa première offre commerciale en 2014, sous la forme d’un « data warehouse cloud ». Les briques ajoutées depuis lors (data lakes, pipelines, développement d’applications…) ont permis de constituer une « plate-forme de données cloud ». Facturée à l’usage, elle repose sur les trois principaux clouds publics (la majorité du business est sur AWS), avec une vingtaine de déploiements interconnectés.

L’ouverture de la plate-forme permet à Snowflake de jouer l’effet de réseau : plus il y aura d’utilisateurs, plus le partage de données se développera.

Capital One est l’un de ses « gros » clients (11 % du C. A. global sur l’exercice fiscal 2020). Le groupe bancaire avait commencé à migrer ses workloads d’analytics en 2017. Il utilise aujourd’hui Snowflake pour les campagnes marketing « en quasi-temps réel », la recommandation de produits et l’analyse de logs.

Snowflake exploite un format en colonnes propriétaire, avec prise en charge du semi-structuré (JSON, Avro, Parquet). Il fonctionne en mode serverless (allocation de ressources en fonction des données ingérées).

* Snowflake prévoyait une fourchette de 75 à 85 $ dans son prospectus d’IPO déposé fin août. Il l’avait relevée à 100 – 110 $ ce lundi, avant de fixer le prix d’introduction à 120 $ le lendemain.

Illustrations © Snowflake

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