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Software AG fête ses 40 ans : confiance et bonne tenue

Vous fêtez vos 40 ans ! Une situation rare pour un éditeur de logiciel européen. Comment avez-vous évolué du mainframe vers l’intégration ? Est-ce grâce à un “effet webMethods ” ?

Software AG répond aux besoins des applications critiques, dont l’arrêt de quelques heures se traduit immédiatement en perte de plusieurs millions d’euros et en déficit d’image auprès des clients. Et ce positionnement vaut autant pour nos outils historiques Adabas [base de données] et Natural [environnement de développement] que pour les solutions webMethods [ racheté en avril 2007 ]. Avant ce rachat, nous participions déjà à des de grands projets d’intégration avec Entire Access dans des environnements mainframe et Unix. C’est pourquoi depuis 20 ans, nous avions parfaitement réalisé le besoin d’intégration avec les grands systèmes. webMethods a servi d’accélérateur et d’extension au-delà du mainframe, du cobol et des environnements Unix. Et ces produits sont totalement complémentaires de nos solutions traditionnelles. Depuis 2 ans, nous réalisons 55 % de nos revenus sur les produits Adabas/Natural contre 45 % pour webMethods, dont les solutions enregistrent une forte croissance. Dans cinq ans, nous devrions inverser la situation à 70 % – 30 % en faveur de webMethods.

Continuez-vous à investir autant sur le mainframe ?

Les logiciels Adabas et Natural fonctionnent sous environnement mainframe, mais aussi sous Unix ou Windows. C’est pourquoi les investissements que nous réalisons concernent toutes ces plates-formes, et pas uniquement le mainframe. Par exemple, notre outil de développement Eclipse (Natural) est valable sous tous ces environnements. L’essentiel de nos investissements concerne l’intégration : la modernisation, le portage sous Unix… Et certains de nos clients souhaitent conserver leur mainframe.

Où en sont vos clients sur l’automatisation réelle des processus ? Sur les projets-clés de nos grands clients, l’automatisation est déjà très avancée. Ainsi, le câblo-opérateur américain Cox Communication a développé une application de surveillance en temps réel des 40 millions de set-top Boxes [adaptateur TV-Internet] déployées chez ses clients. En cas de problème, une alerte est envoyée, et souvent les incidents peuvent être résolus automatiquement. Une application qui combine les technologies SOA [Service Oriented Architecture], BPM [Business Process management] et BAM [Business Activity Monitoring].

Alors, que deviennent les développeurs avec tous ces services et automatismes ? Les entreprises devront-elles en embaucher moins ?

Certes, les modes de travail évoluent. Avant, le développeur écrivait le code de son application, isolé sur son poste. Puis, il la testait et la déployait sur l’environnement de production. Nous évoluons vers une “programmation virtuelle” d’assemblage de services Web provenant éventuellement d’un Cloud ou du système applicatif d’un partenaire. Désormais, le testing et le déploiement deviennent stratégiques, en utilisant –par exemple- notre solution CentraSite. Ces opérations délicates utilisent des ressources complexes provenant d’environnements hétérogènes.

Cependant, le nombre de développeurs ne devrait pas diminuer. Car l’impact de l’informatique croit chaque année dans les entreprises. Et les directions opérationnelles ont saisi le potentiel et l’efficacité qu’elle leur procure.

Ressentez-vous un ralentissement fort ou un arrêt liés à la crise ?

Depuis octobre ou novembre 2008, nos clients nous réclament plus régulièrement des réductions de prix. Cependant, nous avons la chance d’être très présents sur le segment finances/assurances, beaucoup moins touché qu’un secteur comme l’automobile où les budgets informatiques sont quasiment gelés. Ainsi, le secteur bancaire a compris combien l’informatique représentait un investissement rentable. Cependant, de plus en pus de clients nous réclament des Proofs of concepts [maquettes évoluées] et un calcul de ROI [retour sur investissement]. Mais, les affaires continuent.

Comment envisagez-vous votre position et avec quels objectifs chiffrés ?

Software AG démontre qu’un éditeur de logiciel européen peut exister et survivre, aux côtés d’un SAP ou d’entreprises de taille plus modestes. Nous souhaitons même relancer l’élan du logiciel en Europe. D‘ailleurs, Software AG a déjà investi plus d’un milliard de dollars en innovation et en R&D. Le rachat à 550 millions de l’éditeur américain webMethods n’est pas une opération très courante pour une entreprise européenne. Nous envisageons un chiffre d’affaires d’un milliard d’euros pour 2011, seulement 5 ans après une situation très critique où beaucoup ne donnaient pas cher de notre peau !

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