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Sparc en ‘Open Source’: Sun va au bout de sa logique

Lorsque l’on évoque la capacité de Sun à nous surprendre (

lire nos articles), la dernière annonce du constructeur en matière d’ouverture de ses technologies va largement participer à ce point de vue. Prolongeant la longue liste des produits que Sun à ouvert à la communauté ‘open source’ ? Solaris 10 (3,5 millions de licences téléchargées et 10.000 inscrits à la communauté OpenSolaris), StarOffice, Sun Studio 11, Java Enterprise System et N1 ? le fabricant lance un programme pour le moins original de hardware ‘open source’. Avec OpenSPARC, nom de code Rainbow, Sun a ouvert les spécifications du design de son architecture UltraSPARC 2005, celle là même que l’on retrouve au c?ur de l’UltraSPARC T1 Niagara. Certes, SPARC dispose depuis longtemps d’une architecture ouverte, qu’il s’agisse de renseigner le réseau partenarial des intégrateurs de technologies RISC, ou même d’accords technologique comme avec Fujitsu. Mais ici, Sun va plus loin encore et lance un vrai programme ‘open source’ sur un hardware stratégique. Le projet s’adresse en priorité aux universités, mais pourrait pourquoi pas intéresser des industriels. Sun ne cache pas que cette opportunité sera la bienvenue. Quels sont les bénéfices recherchés ? La réponse de Fred DeSantis, vice-président en Horizontal Systems Scalable Systems de Sun en dit long sur les limites de l’annonce. Le principal bénéfice recherché porte sur l’image de Sun et de sa technologie RISC auprès des étudiants, et de relancer son image d’innovation. On se croirait revenu à l’époque où Apple et IBM arrosaient les universités en matériel ! En associant la promotion de son architecture et le développement d’applications au niveau du hardware, Sun pourrait aussi tirer quelques profits de technologies qu’il pourrait intégrer dans ses futures versions, mais pas dans les prochains UltraSPARC T2, T3 ou autres, déjà sur les rails. Mais Rainbow laisse cependant beaucoup de questions ouvertes et d’interrogation sur la volonté réelle de Sun au delà de l’effet médiatique. Fred DeSantis, par exemple, s’est déclaré ‘perplexe‘. Un point de vue qui domine largement au sein des cadres de Sun que nous avons rencontrés. Car avant d’adopter une démarche véritablement ‘open source’, à savoir qui ne soit pas une forme déguisée d’accord technologique, OpenSPARC devra franchir quelques barrières. A commencer par l’autorisation de l’administration américaine. On se souvient que Sun s’est en plusieurs occasions fait épingler pour avoir commercialisé des technologies interdites à l’export. Comme d’avoir vendu des serveurs à une université chinoise qui participe au programme nucléaire militaire de la Chine ! La question des licences reste aussi posée ! « Nous ne voulons pas être restrictif« , nous a déclaré Fred DeSantis. D’accord, mais rendre un logiciel ‘open source’, c’est s’adresser à une communauté de centaines de milliers de développeurs et de millions d’utilisateurs habitués à des modèles de licences aujourd’hui connus. Quel est l’écosystème d’un fondeur ? Et puis surtout, le design des processeurs nécessite des outils spécialisés, des bibliothèques, une mise en fabrication? Sun se serait engagé à aller jusqu’à la fonderie si un projet ‘open source’ retenait son attention. A vérifier ! Un axe de recherche pourrait cependant porter sur l’environnement hardware du processeur, le chipset, les technologies de communications, etc. OpenSparc recèle bien un potentiel. Mais la mise en place du projet laisse encore planer trop de questions auxquelles Sun devra répondre avant de proposer un véritable projet d »open source’ hardware. Le site OpenSPARC : https://www.opensparc.net/.

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