Le bilan 2007 pour les SSII françaises est plutôt bon, en tout cas bien au-dessus de la croissance générale du pays. Selon le Syntec Informatique (qui regroupe 90% des société de services informatiques et éditeurs de logiciels en France), la croissance du secteur a atteint un peu plus de 6,5% l’an dernier.
Les recrutements ont suivi cette tendance: 55.000 cadres ont été embauchés, dont 15.000 à 20.000 embauches nettes, soit 25% des recrutements de cadres en France, souligne le syndicat. Néanmoins, les licenciements restent importants: 9.725 informaticiens ont été licenciés en 2006 sur un effectif total de 333.000 salariés, selon les chiffres de l’Assedic et du Munci (Mouvement pour une union nationale et collégiale des informaticiens).
Côté prévisions, malgré un contexte économique plus que difficile, et les conséquences de la crise des subprimes sur les investissements des banques, le Syntec affiche son optimisme. L’année 2008 sera « une très bonne année car les carnets de commandes sont pleins »,explique Jean Mounet, président du Syntec Informatique. « Le problème de ces entreprises n’est pas dans les contrats mais dans leur capacité à trouver les ressources pour produire des contrats », a-t-il ajouté.
Les éventuelles difficultés des banques (qui représentent tout de même 15% des revenus de la profession) devraient être compensées par le développement de l’informatique embarquée, de l’externalisation, par les projets informatiques de l’administration…
Cet optimisme est néanmoins à tempérer. Le Syntec réclame toujours la nomination d’un délégué interministériel aux technologies de l’information afin de coordonner les actions gouvernementales. Ce délégué permettrait d’optimiser la croissance du secteur, estime Jean Mounet.
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