Alors que la course au gigantisme a marqué les années 2000, entraînant une vague de rachats colossaux dans les services, les SSII de proximité semblent aujourd’hui davantage portée par l’époque, les grands donneurs étant en partie revenus sur leurs pratiques de massification des achats à tout crin. Comme Groupe Open ou Devoteam, GFI (8 400 personnes) profite de ce retournement de tendance. Au cours de l’année 2016, la SSII a franchi le cap du milliard d’euros de chiffre d’affaires (1,015 précisément), porté par une croissance de 13,6 %. Une partie de cette progression provient des acquisitions effectuées par le groupe, mais la croissance organique s’élève tout de même à 8,1 %.
Le Pdg de GFI, Vincent Rouaix, parle d’une année exceptionnelle, avec la meilleure croissance enregistrée depuis 2009. Le dirigeant souligne également la progression des activités à l’international. Celles-ci, qui représentent désormais 25 % du total contre 15 % en 2015, « nous permettent d’accompagner nos clients tant en Europe et en Amérique du Sud, que dans les pays de l’Est ou encore en Afrique », explique Vincent Rouaix (en photo ci-dessus). En plus d’une croissance organique solide hors de nos frontières, GFI s’est renforcé avec les acquisitions de la SSII espagnole Efron (750 personnes, 37 millions de chiffre d’affaires) et du spécialiste des environnements SAP Roff (basé au Portugal mais fortement internationalisé). Roff emploie plus de 800 personnes et réalise plus de 60 millions de chiffre d’affaires.
Si ces résultats préliminaires n’intègrent pas la rentabilité, GFI prévient déjà que sa marge opérationnelle devrait connaître un « léger recul » relativement au chiffre d’affaires, « du fait principalement des investissements réalisés dans les produits, l’amélioration des process industriels, la sécurité et le décalage de certaines opérations, notamment dans les télécommunications », détaille la société. En 2015, la marge s’élevait à 6,6 %, un niveau assez modeste. Autre point d’attention : le ralentissement net de la croissance organique au quatrième trimestre. En France, celle-ci tombe à 1,5 %, contre une moyenne de 7,5 % sur l’année 2016 dans son ensemble.
Rappelons que 51 % du capital de la SSII française est désormais détenu par le groupe qatari Mannai.
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