Pour gérer vos consentements :
Categories: RégulationsSSII

Steria : Atos aussi a fait une offre de rachat

Bientôt absorbé par Sopra – dans le cadre d’une prétendue « fusion entre égaux » -, Steria a aussi été approché par Atos. Suite à la parution d’un article sur le site Wansquare, la SSII dirigée par François Enaud a confirmé cette approche de son rival piloté par Thierry Breton. Mais précise que l’offre lui est parvenue alors que les négociations de fusion avec Sopra étaient déjà engagées. De son côté, Atos explique dans un courriel à Dow Jones Newswire avoir fait une proposition de rapprochement amical au prix de 22 euros. Soit un total d’environ 730 millions d’euros. Une somme intégralement versée en cash. « Cette offre est dans les mains du groupe, et reste valable pendant deux mois », a souligné Atos.

Le deal proposé par Sopra valorise également chaque titre Steria à 22 euros, mais l’opération se réalise sur la base d’un échange de titres (1 titre Sopra pour 4 actions Steria).

Numéro deux en France derrière Cap

Si la fusion entre les deux SSII de taille moyenne doit permettre de créer un groupe entrant dans le top 10 des services en Europe (voir ci-contre), un rachat de Steria par Atos aurait permis au groupe de Thierry Breton de se positionner à la seconde place sur le continent, derrière IBM mais devant HP. Idem en France, où ce rachat aurait placé Atos en challenger immédiat du leader Capgemini (avec près de 8 % de parts de marché là où la SSII de Pierre Hermelin affiche 9,5 %).

Dans le cadre de la publication des résultats du premier trimestre d’Atos, Gilles Grapinet, le directeur général adjoint de la SSII, a estimé que la fusion Sopra-Steria aurait peu d’impacts sur les positions concurrentielles des uns et des autres sur le marché « On ne pense pas que cela va changer fondamentalement la donne compétitive sur les marchés sur lesquels on opère. En termes de positionnement sur les affaires c’est tout à fait neutre », a-t-il expliqué.

Pour le premier trimestre 2014, Atos a publié un chiffre d’affaires de 2,06 milliards d’euros, en recul de 2,5 % (-1,8 % à périmètre constant). Si la France freine sa chute (-2,1 %), le groupe est pénalisé par la contre-performance de la zone Bénélux et pays nordiques (-8,5 %)

Atos n’a pas connu un grand dynamisme commercial, son ratio prises de commandes sur facturation n’étant que de 0,81 % sur la période. Mais la SSII semble s’attendre à signer un ou plusieurs grands contrats, anticipant une remontée de cet indice à 1,2 ou 1,3 au second trimestre. « Les équipes travaillent à conclure de grands ou très grands contrats d’infogérance » , explique Thierry Breton dans le communiqué diffusé par la SSII.

En complément :

Le projet de fusion Sopra-Steria alarme les salariés

Recent Posts

Etalab en position de faiblesse au sein de la Dinum

La Cour des comptes attire l'attention sur le risque d'affaiblissement d'Etalab, privé, ces dernières années,…

2 heures ago

Une Dinum « balbutiante » sur l’open data et les logiciels libres

Missions historiques de la Dinum, l'ouverture des données publiques et la promotion des logiciels libres…

4 heures ago

Pour son premier LLM codeur ouvert, Mistral AI choisit une architecture alternative

Pour développer une version 7B de son modèle Codestral, Mistral AI n'a pas utilisé de…

23 heures ago

Microsoft x Inflection AI : l’autorité de la concurrence britannique lance son enquête

L’Autorité de la concurrence et des marchés (CMA) britannique ouvre une enquête sur les conditions…

1 jour ago

Thomas Gourand, nouveau Directeur Général de Snowflake en France

Thomas Gourand est nommé Directeur Général pour la France. Il est chargé du développement de…

1 jour ago

Accord Microsoft-CISPE : comment Google a tenté la dissuasion

Pour dissuader le CISPE d'un accord avec Microsoft, Google aurait mis près de 500 M€…

1 jour ago