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Steve Shine (Ingres) : «VectorWise apporte une nouvelle vision»

Pas question non plus de s’attaquer au marché du « big data » (datawarehouse à partir de 10 To) qu’Ingres laisse à Terradata, Netezza et autre Greenplum et qui représente à peine 20 % du transactionnel. Le potentiel commercial n’en est pas moins énorme. Steve Shine l’évalue à 5 milliards de dollars. Toutes les entreprises intéressées par l’analyse transactionnelle, comme les secteurs de la distribution, de la publicité en ligne (analyse des comportements et profils, annonces ciblées), voire de la géolocalisation, sont potentiellement concernées. « Un marché au potentiel énorme désormais à des coûts abordables », résume-t-il. VectorWize est effectivement proposée à 10.000 euros par coeur processeur. « Le modèle économique le plus pertinent [pour les clients] », assure Steve Shine.

Fini l’open source?

A noter que, contrairement à l’offre open source d’Ingres, VectorWise ne sera pas livré sous licence libre. « Nous ne souhaitons pas que nos concurrents accèdent aux sources et n’en prennent avantage grâce à leur puissant budget de R&D, justifie Steve Shine. Quant aux clients ils achètent parce que cela répond à leurs besoins et que c’est économique, pas parce que c’est ouvert. » Un choix néanmoins surprenant de la part d’une société qui avait justement basculé dans le modèle open source pour assurer son développement. Pour cela, Ingres maintient ses liens technologiques avec le monde universitaire et propose une licence « académique » de VectorWize. De quoi assurer l’avenir des développements pendant les 5 prochaines années au moins, selon le dirigeant. Le cloud analytique, notemment, entre dans ces futurs développements.

Pour l’heure, VectorWize ne compte que 7 clients. Si Ingres peut s’appuyer en partie sur les 13.000 utilisateurs dans le monde de ses solutions, son développement passera par les partenaires : une logique de complémentarité pour JasperSoft, autre acteur de l’open source spécialisé dans le décisionnel, mais aussi Cognos (IBM) et Business Object (SAP). « Ils comprennent parfaitement les besoins du client et ont conscience de vivre dans un monde multi-technologique contrairement à Oracle ou Microsoft qui veulent imposer leurs technologies exclusivement », justifie le porte-parole d’Ingres.

Extension en Asie

Le développement commercial passera également par l’extension géographique. Notamment en Asie où Ingres a ouvert un bureau au Japon fin 2010. « Il y a une vraie demande à une alternative Oracle », assure le Steve Shine. Pour l’heure, 65 % des revenus se concentrent sur l’Europe (Royaume-Uni, France et Italie, principalement). A l’éditeur de renforcer les opportunités en Amérique du Nord et Australie. Pour cela, Ingres développe son écosystème (partenariat Jaspersoft, Cognos, Business Object) et est entrée en phase de recrutement. En France, Christian Raza, un ancien de Netezza, a rejoint l’entreprise en début d’année comme directeur commercial. Aujourd’hui composé de 200 personnes, combien d’employés comptera Ingres d’ici la fin de l’année? « Cela dépendra du développement de l’entreprise », répond malicieusement Steve Shine.
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