Le mouvement de délocalisations dans le secteur des semi-conducteurs semble s’être violamment accéléré depuis quelques jours. Après l’annonce de Philips d’externaliser 50% de sa production de puces à Taiwan (voir notre article), c’est au tour de STMicro de confirmer l’arrêt de son usine de Rennes (pour mars 2004) et la délocalisation de sa production en Asie du Su-Est.
Alors que le secteur est de plus en plus tendu, les fabricants optent désormais pour des délocalisations massives vers des pays où les coûts de la main d’oeuvre sont bien plus bas qu’en Europe. L’Asie du Sud-Est mais aussi l’Inde, le Maroc ou Prague sont les « destinations » les plus prisées par les chefs d’entreprise. Le secteur hight-tech reproduit en fait, quelques années plus tard, le schéma de l’industrie textile qui en quelques années a complètement deserté la France pour des pays où la main d’oeuvre est peu chère et soumise. La fermeture de l’usine de Rennes laisse sur le carreau 565 salariés qui, selon la direction, seront reclassés en interne. Mais les syndicats n’y croient pas et refusent cette fermeture. Ils ont claqué la porte du dernier comité central d’entreprise. « Nous refusons clairement la logioque de plan social qu’on essaie de nous imposer. Il y a un réel potentiel sur l’usine de Rennes et nous devons absolument nous battre pour défendre ce site et l’ensemble du groupe », a indiqué un élu CFDT.
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