Pour gérer vos consentements :

Surface Book, un PC portable trop intégré pour évoluer

Le démontage des équipements IT, c’est la spécialité d’iFixit. De l’iPhone au MacBook d’Apple en passant par les Galaxy de Samsung, le spécialiste des guides de réparation se fait une joie de décortiquer et de désassembler les smartphones ou les PC. L’objectif est double : calculer le coût des composants et connaître l’évolutivité d’une machine.

iFixit a donc exercé son art sur la Surface Book de Microsoft. Il s’agit du premier notebook produit par la firme de Redmond. Avec son look de tablette, elle mise sur son aspect fin et léger pour séduire les clients. Elle est dotée d’un écran 13,5 pouces affichant 6 millions de pixels (100 % sRGB), soit une résolution de 3000 x 2000 points. Son clavier détachable permet à la dalle tactile de transformer cette machine en tablette. À l’intérieur, une puce Intel Core i5 ou i7, suivant les modèles, et une carte graphique optionnelle dédiée signée Nvidia. Jusqu’à 16 Go de RAM et 1 To de stockage Flash PCI Express pourront être installés au cœur de cet ultraportable.

Mais passer l’effet waouhh, iFixit constate que ce design ne se prête pas facilement au démontage. Ce qui signifie que l’utilisateur aura des difficultés à réparer soi-même son matériel et devra passer par la case SAV de Microsoft. Par exemple, l’écran et la vitre son collés, si bien qu’en cas de pépin, il faut remplacer l’ensemble.

Colle et soudures à gogo

Pour ceux arriveront à ouvrir le portable, un autre écueil de taille se profile à l’horizon : la colle. En choisissant une épaisseur fine et un poids allégé, Microsoft n’a pas utilisé de vis, trop lourde pour faire tenir certains éléments. En conséquence, la société a privilégié des points de colle pour maintenir les composants en place. Une méthode qui réduit l’évolutivité du PC à pas grand-chose. Impossible de changer la mémoire vive, le CPU et le GPU (ce dernier est placé sous le clavier), explique dans une vidéo d’iFixit. Seul élément capable d’évoluer, le SSD au format M2.

Au final, la Surface Book hérite de la piètre note de 1 sur 10 pour sa facilité à être réparée et à évoluer. Mais Microsoft n’est pas le seul dans ce cas, en avril dernier, iFixit attribuait la même note à Apple et son MacBook Retina. La société jugeait les réparations quasi impossibles à cause de la soudure des éléments. Reste que le prix de ces petits bijoux technologiques a de quoi faire réfléchir, la Surface Book coûte 1500 dollars aux Etats-Unis et devrait atteindre les 1650 euros en Europe. Une facture un peu salée pour un matériel où l’obsolescence des composants est rapide.

A lire aussi :

Microsoft présente ses Surface et Lumia Windows 10

Crédit Photo : iFixit

Recent Posts

Une Dinum « balbutiante » sur l’open data et les logiciels libres

Missions historiques de la Dinum, l'ouverture des données publiques et la promotion des logiciels libres…

3 minutes ago

Pour son premier LLM codeur ouvert, Mistral AI choisit une architecture alternative

Pour développer une version 7B de son modèle Codestral, Mistral AI n'a pas utilisé de…

20 heures ago

Microsoft x Inflection AI : l’autorité de la concurrence britannique lance son enquête

L’Autorité de la concurrence et des marchés (CMA) britannique ouvre une enquête sur les conditions…

22 heures ago

Thomas Gourand, nouveau Directeur Général de Snowflake en France

Thomas Gourand est nommé Directeur Général pour la France. Il est chargé du développement de…

1 jour ago

Accord Microsoft-CISPE : comment Google a tenté la dissuasion

Pour dissuader le CISPE d'un accord avec Microsoft, Google aurait mis près de 500 M€…

1 jour ago

Vers des mises à jour cumulatives intermédiaires pour Windows

Pour réduire la taille des mises à jour de Windows, Microsoft va mettre en place…

1 jour ago