Pour gérer vos consentements :

SUSE ajuste son modèle de licence aux serveurs ARM 64 bits

Jay Kruemcke, product manager SUSE, nous a présenté plus en détail l’offre SUSE Linux Enterprise Server for ARM. Arrivé avec SLE 12 SP2, le support des puces ARMv8 est une première pour un système d’exploitation Linux serveur commercial.

Le cœur de SLES for ARM se veut identique à celui des autres versions de l’OS : kernel Linux 4.4 et plus de 3000 packages.

Des différences sont toutefois à souligner, comme un support partiel de la virtualisation, la non-prise en charge des conteneurs et l’absence d’OpenStack. Les certifications répondent elles aussi aux abonnés absents, tout comme le live patching, qui n’est pas encore pris en charge.

Des avancées ont été réalisées dans les versions de test de l’OS. SLES 12 SP3 for ARM pourrait donc se rapprocher des autres éditions de l’OS.

Côté support, nous retrouvons les processeurs ARM suivants :

  • AMD Opteron A1100
  • AppliedMicro X-Gene 1 et 2
  • Cavium ThunderX
  • NXP/Freescale LS208xA
  • Xilinx UltraScale+ MPSoc

« Un faible nombre de processeurs, mais qui est en progression », analyse l’expert SUSE. Concernant les marchés visés, nous retrouvons le web, le Cloud, le Big Data et le HPC. Mais aussi le stockage, avec des solutions fonctionnant sous SUSE Enterprise Storage 4. Ou encore dans les équipements réseau.

Un marché prometteur

ARM espère décrocher 25 % du marché des serveurs en 2020, soit 5 milliards de dollars, contre 150 millions de dollars aujourd’hui. Sur le marché des équipements réseau, ARM pensent que ses puces emporteront 45 % du total, soit 7,2 milliards de dollars, contre 1,95 milliard de dollars aujourd’hui. Une opportunité pour Linux.

SUSE a réuni un large ensemble de partenaires autour de son offre ARM (la liste complète est accessible ici). Et elle ne comprend pas que des concepteurs de puces ARM. Nous y retrouvons ainsi des acteurs traditionnels, comme HPE ou SAP.

Concernant le modèle de tarification, Jay Kruemcke s’est retrouvé face à un casse-tête, les serveurs ARM étant susceptibles de prendre la forme de machines embarquées, comme de supercalculateurs. Deux modèles ont été mis en place :

  • un traditionnel, similaire à celui appliqué aux serveurs x86, avec un prix unique pour 1 ou 2 sockets, quel que soit le nombre de cœurs par SoC ;
  • un second dédié au monde des appliances et s’appuyant sur le nombre total de cœurs en présence.

Ce nouveau modèle permet de descendre plus bas en matière de tarifs : seulement 33 dollars pour une solution à 4 cœurs ; 66 dollars avec un nombre illimité de machines virtuelles. Avec le modèle traditionnel, il faudrait débourser 799 dollars pour la même configuration. Le double pour disposer de VM illimitées.

Raspberry Pi 3 : pour les devs

Dans le cadre de sa conférence, SUSE a également présenté SLES 12 for Raspberry Pi. Cette solution permet de répondre aux besoins des développeurs ayant des difficultés à trouver des serveurs ARM pour leurs tests.

Ce système d’exploitation livré prêt à l’emploi est probablement le premier OS serveur professionnel à être proposé sur le Pi. Et SUSE est plutôt généreux, en y incluant un an de souscription à ses offres de support, en mode self-service.

À lire aussi :
SUSE lance le Service Pack 2 de son OS SLE 12
Stockage : SUSE enrichit son offre SDS avec openAttic
SAP HANA bientôt accessible sur les systèmes POWER en SLES 12 ?

Recent Posts

Le Réseau interministériel de l’État, sujet à dépendance

La Cour des comptes appelle à formaliser et à professionnaliser certains aspects du RIE, tout…

2 heures ago

Etalab en position de faiblesse au sein de la Dinum

La Cour des comptes attire l'attention sur le risque d'affaiblissement d'Etalab, privé, ces dernières années,…

5 heures ago

Une Dinum « balbutiante » sur l’open data et les logiciels libres

Missions historiques de la Dinum, l'ouverture des données publiques et la promotion des logiciels libres…

6 heures ago

Pour son premier LLM codeur ouvert, Mistral AI choisit une architecture alternative

Pour développer une version 7B de son modèle Codestral, Mistral AI n'a pas utilisé de…

1 jour ago

Microsoft x Inflection AI : l’autorité de la concurrence britannique lance son enquête

L’Autorité de la concurrence et des marchés (CMA) britannique ouvre une enquête sur les conditions…

1 jour ago

Thomas Gourand, nouveau Directeur Général de Snowflake en France

Thomas Gourand est nommé Directeur Général pour la France. Il est chargé du développement de…

1 jour ago