Le CERN cherche un prestataire pour « hybrider » la plateforme Cloud Helix Nebula-The Science Cloud. Cette plateforme, à destination de la communauté scientifique, a été lancée il y a quelques années par un consortium composé de 18 entreprises, dont Atos, Capgemini, CloudSigma, Interoute, Logica, Orange Business Services, SAP, SixSq, Telefonica, Terradue, Thales, The Server Labs et T-Systems.
Aujourd’hui, ce projet dirigé par le CERN souhaite aller vers une solution de Cloud hybride. Pour cela, le Centre européen de recherche nucléaire a lancé en juillet 2016 un appel d’offres pour fournir et gérer cette architecture. Pas moins de 28 sociétés provenant de 12 pays ont répondu présent. Il faut dire que le jeu en vaut la chandelle, avec un contrat de 5,3 millions d’euros à la clé.
Dans l’agenda de l’appel d’offres (ci-dessous), le CERN a fixé des étapes. La première vient de se terminer avec la nomination de 4 lauréats sélectionnés sur leur approche de Cloud hybride. Ces 4 lauréats sont : T-Systems en partenariat avec Huawei, Cyfronet et Divia ; IBM ; RHEA Group avec T-Systems, Exoscale, SixSq et enfin un dernier consortium composé d’Indra, HPE (Hewlett Packard Entreprise), Advania et SixSQ.
Les nominés ont présenté à Lyon leur offre IaaS pour le compute, le stockage et le réseau, ainsi que leur solution en matière de gestion de la fédération d’identité et de modèle de facturation. L’idée est de créer un Cloud hybride à partir du Cloud du CERN. Ce dernier basé sur OpenStack affiche des chiffres impressionnants, avec plus de 7000 serveurs et 190 000 cœurs. Les propositions des lauréats doivent donc correspondre à ces contraintes hors-norme. Pour l’aspect compute, le CERN insiste la capacité de supporter un grand volume de machines virtuelles et de conteneurs dans une logique de calcul haute performance (HPC) générant des Po de données. Les lauréats devront s’interconnecter avec le réseau paneuropéen dédié à la recherche et à l’éducation, GEANT, tout en assurant la fédération d’identités.
Tous les lauréats ont donc mis en avant leur savoir-faire. L’Allemand T-Systems, présent dans 2 consortiums et déjà partenaire du CERN, pousse son offre Open Telekom Cloud basée sur OpenStack. A noter que, dans son association avec Exoscale, l’opérateur s’adjoint les compétences CloudStack. IBM avance lui seul avec son service IaaS Softlayer. Enfin, pour le consortium intégrant HPE, l’accent est mis sur le multi cloud au sein de Cloud 28+, basé sur l’offre Helion OpenStack.
Sur les 4 consortiums, le CERN va en éliminer un pour n’en garder que 3. Ces derniers seront à partir de février 2017 en charge de réaliser 3 prototypes. Après analyses, 2 pilotes seront retenus à partir d’octobre 2017. Le résultat final ne sera pas connu avant décembre 2018.
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