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La taxe Google bientôt entérinée par une loi en France ?

Google, qui tire profit des contenus indexés, doit-il rémunérer une presse française d’ores et déjà subventionnée ?

Les entrepreneurs du web s’y opposent, tandis qu’Aurélie Filippetti, ministre de la Culture et de la Communication, a réaffirmé le mois dernier la nécessité de développer une fiscalité équitable entre acteurs du numérique et de la culture.

La taxe Google, une marotte européenne

Dans ce contexte polémique, Eric Schmidt, président exécutif de la multinationale Internet américaine, a été reçu durant moins d’une heure lundi 29 octobre par le président de la République, François Hollande, en présence des ministres Aurélie Filippetti et Fleur Pellerin (économie numérique).

À cette occasion, le chef de l’État français a déclaré souhaiter que « des négociations puissent rapidement s’engager et être conclusives d’ici la fin de l’année (2012) entre Google et les éditeurs de presse ».

Si ces négociations devaient échouer, a-t-il ajouté, « une loi pourrait intervenir sur cette question » afin de taxer le moteur de recherche, à l’instar du projet « Lex Google » en cours en Allemagne.

À qui profite le référencement ?

Les éditeurs de presse français, comme leurs homologues allemands et italiens, estiment qu’il est urgent de contraindre les moteurs et agrégateurs, et tout spécialement la référence mondiale du marché, à contribuer à leur rémunération.

Ils mettent en avant le fait que l’indexation de leurs contenus dans Google News contribue aux profits de la multinationale par le biais de ses services publicitaires. En revanche, les éditeurs restent plus discrets lorsqu’il est question de la visibilité et du trafic que leur offre Google à travers le référencement et les stratégies d’optimisation (SEO).

Google, qui estime rediriger « quatre milliards de clics par mois » vers les éditeurs à travers le monde, menace de ne plus référencer la presse écrite française si cette taxe, également promue par le prédécesseur de François Hollande, Nicolas Sarkozy, devait voir le jour.

Rappelons-le, Google représente plus de 90 % du marché de la recherche Internet en France.

La dynamique concurrentielle

Outre-Atlantique, la presse a négocié, dans la douleur parfois, le passage au numérique en adoptant différents modèles économiques, dont la combinaison de contenus payants et gratuits en ligne (New York Times, Wall Street Journal).

D’autres, comme Newsweek très récemment, ont pris la décision d’abandonner le « papier » et fait le choix du « tout numérique ».

Faute de taxer le moteur, n’est-ce pas plutôt la dynamique concurrentielle – des rivaux capables de faire de l’ombre à Google – qui profiterait à la fois aux éditeurs de presse, aux acteurs du numérique et au pluralisme de l’information ?


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