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Si le réseau Tor fait beaucoup parler de lui ces derniers mois, en bien et en mal, peu de gens savent qu’il s’agit à l’origine d’un projet de la marine américaine puis soutenue par la suite par la DARPA, l’agence pour les projets de recherche avancée de défense. Le projet a été ouvert à la communauté en 2004 notamment via l’Electronic Frontier Fondation. Mais le gouvernement américain reste le principal bailleur du réseau d’anonymisation. En 2013, Tor a reçu plus de 1,8 million de dollars de celui-ci, soit environ 75% de son budget annuel (2,4 millions de dollars).

Face à une demande du public et des développeurs en interne, l’organisation derrière le projet Tor va apporter quelques modifications sur la répartition du financement. Elle souhaite que l’argent provienne d’autres sources pour diminuer sa dépendance vis-à-vis des autorités américaines. A l’occasion d’une réunion en Espagne, des développeurs ont fixé comme objectif que la part issue du gouvernement US représenterait 50% en 2016.

Dons, crowfunding, lobbying

Il faut donc partir à la recherche d’autres sources de financement pour l’autre moitié du budget. Les développeurs vont mener du lobbying auprès d’autres pays notamment au sein de l’Union européenne. En parallèle, ils souhaitent que la participation non gouvernementale progresse avec une sollicitation au don plus systématique lors du téléchargement du client Tor. En 2014, 120 millions de téléchargements ont été recensés.

Autre axe de développement, le crowfunding avec une première campagne prévue en mai prochain. L’année dernière, Andrew Lewman avait expliqué à nos confrères de Daily Dot que « le financement participatif était fortement envisagé pour soutenir les Hidden Services du réseau ».

Cette variété de financement pourrait permettre de renforcer les travaux sur la sécurité de Tor. Le projet a été sous le feu des critiques sur la notion toute relative de l’anonymisation. Des chercheurs avaient réussi à identifier 8 utilisateurs sur 10.

A lire aussi :

Tor : l’anonymat n’est pas toujours synonyme de sécurité
Facebook investit Tor, pour lutter contre la censure

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