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Tribune : de la complémentarité du cloud computing et de l’open source

Cette tribune, proposée par Fabrice Bonan, CEO et cofondateur de Talend, se penche sur les liens étroits, pour ne pas dire « génétiques », qui existent entre le cloud computing et l’open source.

Quelques esprits chagrins tentent depuis quelques temps d’opposer les modèles open source et cloud. C’est de bonne guerre de la part d’éditeurs propriétaires qui, ayant vu débarquer une nouvelle concurrence, ont tout d’abord tenté de faire passer ces acteurs pour des amateurs illuminés et peu au fait des problématiques des entreprises. Devant l’ampleur du succès de l’open source, il fallait bien trouver d’autres arguments.

Ce débat, à mon sens, est biaisé et il me semble utile de le replacer dans son contexte. Tout d’abord en rappelant que le cloud tire aujourd’hui principalement parti de composants logiciels open source. La Commission Européenne cite d’ailleurs l’ouverture, le respect des standards et l’interopérabilité parmi les principales propriétés qui devront définir le cloud – ces caractéristiques étant la marque de fabrique des logiciels open source. L’open source est donc bien dans l’ADN du cloud, mais ce dernier véhicule une évolution tellement importante pour les départements informatiques qu’il convient d’en clarifier certains aspects, par exemple le mode de distribution des logiciels.

Le cloud est un terme générique qui regroupe plusieurs concepts, dont notamment le SaaS, le PaaS et l’IaaS. Chacun détient des caractéristiques particulières. Au niveau de l’IaaS (où seule l’infrastructure, c’est-à-dire les serveurs et leurs logiciels de base, est dématérialisée), aucune problématique majeure ne vient entamer la relation de partenariat entre le cloud et les logiciels open source, bien que des questions restent encore à résoudre, comme la portabilité ou l’interopérabilité des services, en l’absence de véritables standards.

C’est surtout au niveau du SaaS (logiciel dématérialisé) et dans une certaine mesure du Paas (dématérialisation du framework applicatif) que des différences peuvent apparaître. Et le principal danger réside dans le fameux “vendor lock-in” qui caractérise depuis toujours les logiciels propriétaires.

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