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Ubisoft à Montréal : après le jeu, la vidéo et? Hollywood

Allons-nous assister à la naissance d’un nouveau Pixar ou Dreamworks ? La production de longs métrages en images de synthèse ne semble pas être la cible d’Ubisoft, dont la démarche est autrement plus pragmatique?

Au moment où jeux vidéo et cinéma convergent ? le jeu a même dépassé le film au premier rang des sources de revenus ? le projet d’Ubisoft dans le métier des loisirs est le support d’un modèle économique autrement plus sophistiqué.

Il ne s’agit pas de produire des films, mais plutôt de réaliser des courts métrages CGI (computer-generated imagery, ou images de synthèse) qui dans un premier temps accompagneront les produits jeux, pourront être distribués indépendamment, et permettront à l’éditeur de se préparer à la prochaine génération des consoles de jeux qui pourrait révolutionner nos loisirs dans les 5 ans à venir.

« Avec des films courts, nous allons apprendre comment fonctionne la production CGI« , a déclaré Yves Guillemot, patron et cofondateur d’Ubisoft.

« Nous allons insérer des produits dans les courts métrages afin de pouvoir les monnayer. Notre objectif est de travailler plus près des studios d’Hollywood et de ses talents afin éventuellement de créer des films en même temps que nous créons les jeux. »

Ubisoft a pris la mesure de sa collaboration avec le réalisateur Peter Jackson et son studio d’effets spéciaux Weta pour la réalisation du jeu ‘King Kong‘. L’éditeur travaille ainsi avec la Warner sur le prochain film des ‘Tortues Ninja‘, ainsi qu’avec Sony Pictures Animation.

Une expérience qui va prendre une autre forme avec le jeu ‘Assasin’s Creed‘, dont une partie du contenu numérique animé (CGI) sera proposé gratuitement sur iTunes et Xbox Live Marketplace, afin d’assurer la promotion du jeu mais aussi de proposer, en téléchargement payant, un contenu CGI plus important, issu du jeu, toujours.

Et l’exploration, a révélé Yves Guillemot, dans les cinq prochaines années, de projets d’édition de contenu CGI pour la télévision ou encore pour le cinéma…

Ubisoft et Montréal, aussi une histoire de gros sous? Ubi Soft a implanté des studios de production à Montréal en 1997. Une démarche non dénuée d’intérêt, qui profite de la politique volontariste du Québec d »attirer l’édition numérique, grâce à une fiscalité favorable et à des aides diverses.L’éditeur compte aujourd’hui 1.600 employés au Québec.Le projet ‘CGI’ n’échappe pas à cette démarche intéressée. Ubi Soft va y investir 383,9 millions de dollars dans les six prochaines années. Il bénéficiera également d’une aide du Québec, pour 16 millions de dollars, sous la forme de crédits d’impôts, de formations ou de supports divers.Ubi Soft va partir à la chasse à l’homme du côté d’Hollywood afin de recruter des talents qui lui apporteront une vision cinématographique pour ses futures productions en images de synthèse.

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