Une base de données fait le lien entre maladies, molécules et gènes

Le projet Cmap va permettre, outre de redonner un espoir à de nombreux malades, d’établir des liens entre les maux, les maladies et les gènes responsables.

Imaginons par exemple qu’un médicament utilisé dans une pathologie puisse également avoir un effet sur une autre maladie. Cmap qui fonctionne comme un moteur de recherche est capable de trouver le lien entre un médicament déjà existant et une maladie pour laquelle un traitement n’a pas encore été découvert.

« La base de données Connectivity Map fonctionner un peu comme le moteur de Google » a indiqué dans une interview à la revue Science Todd Golub, directeur de recherche sur le cancer de l’institut Dana-Ferber et professeur émérite à l’école de médecine de Harvard.

« Les liens entre maladies et molécules sont très difficiles à découvrir notamment parce que les remèdes et les maladies sont caractérisés par des langages scientifiques totalement différents »poursuit Golub.

Pour construire Cmap il a donc fallu que les scientifiques procèdent à l’écriture de descriptif très précis des effets de différentes molécules disponibles et des maladies en utilisant un langage commun au deux : la signature génomique.

Au total, ils ont déjà compilé des informations génomiques sur plus de 164 remèdes qui composent désormais une base de données biologique sous la forme de codes-barres. Ces deniers contiennent l’ensemble des informations sur les capacités du remède.

Puis ils ont développé un programme informatique permettant de confronter les médicaments disponibles aux maladies répertoriées.

Ils obtiennent ainsi un tableau comparatif des effets biologiques des drogues et des maladies. Ce qui accélère grandement le processus de recherche.

Ce formidable outil a déjà permis de découvrir des pistes de traitement pour des leucémies particulièrement résistantes aux puissants et douloureux corticoïdes.