Parmi les options de sortie de la crise que traverse Blackberry depuis plusieurs années figure la vente pure et simple de l’entreprise. Début septembre, le Wall Street Journal rapportait que celle-ci pourrait avoir lieu sous forme d’enchères dès novembre prochain.
Mais les acheteurs potentiels ne font pas preuve d’un vif intérêt. Reuters rapporte ainsi que les principaux intéressés, des fonds d’investissement essentiellement, se pencheraient sur certaines activités du constructeur canadien plus que sur l’ensemble de l’entreprise.
Le système d’exploitation BlackBerry 10 (et potentiellement son cœur QNX acquis en avril 2010), et les brevets autour des technologies du réputé clavier mécanique, et désormais numérique, du constructeur s’inscriraient comme les morceaux les plus convoités.
Blackberry dispose également de solutions de gestion des terminaux et de sécurisation des communications émises depuis ses mobiles (Blackberry Enterprise Server). Plus récemment, le Canadien s’est illustré avec Balance, une technologie qui rend imperméables les données privées et professionnelles depuis un même terminal simplifiant ainsi la question du BYOD (Bring Your Own Device) pour les entreprises. Une fonctionnalité récemment étendue (pour partie) aux environnements iOS et Android. Des technologies et base clients estimées entre 3 et 4,5 milliards de dollars.
Blackberry dispose également d’un portefeuille de brevet valorisé entre 2 et 3 milliards de dollars. En revanche, la production de terminaux mobiles en soi peine à attirer les investisseurs. La fermeture de l’unité de production pourrait coûter 2 milliards de dollars à elle seule. Face à la concurrence d’Android et Apple, et celle de Windows Phone qui risque de s’intensifier avec le rachat de l’activité terminaux de Nokia par Microsoft, les consommateurs ont eu tendance à délaisser les offres Blackberry. Même les nouveaux modèles Z10 et Q10 sous BB10 lancés en 2013 n’ont pas convaincu à la hauteur des attentes malgré les innovations majeures apportées.
Autre piste potentielle, celle de Fairfax Financial Holdings. Le principal actionnaire individuel aurait approché plusieurs fonds d’investissements canadiens pour monter une opération de rachat de Blackberry dans sa globalité. En revanche, Reuters avance que « plusieurs grandes firmes de capital-investissement et quelques-uns des fabricants chinois » ont décidé de ne pas s’impliquer dans le processus de rachat. Un temps intéressé, Lenovo aurait-il jeté l’éponge ?
Dans tous les cas, la vente avant la fin de l’année de Blackberry, en totalité ou partie, semble s’inscrire comme la principale porte de sortie pour le constructeur canadien.
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