Dans le Cloud, c’est la durée d’utilisation des ressources qui pilote les prix. Quelques mois après un premier index qui mettait en lumière le rôle clef de ce facteur dans les comparaisons de prix entre Cloud public et exploitation par la DSI, ISG enrichit son baromètre. Alors que la première mouture se limitait à des configurations Windows, le cabinet de conseil calcule cette fois le tarif d’une configuration type Linux sur les quatre principaux Cloud publics du marché (Amazon Web Services, Google Cloud Platform, IBM Softlayer et Microsoft Azure) et le compare aux coûts internes moyens d’une DSI.
En moyenne, selon l’index ISG, l’utilisation de Linux gratuits sur le Cloud aboutit à une économie d’un tiers par rapport à des OS bénéficiant d’un niveau de support de niveau entreprise, comme Windows ou Red Hat Enterprise Linux (RHEL). L’option est donc intéressante pour certaines tâches hors production (comme les tests dans un environnement exploitant les conteneurs).
Concernant RHEL, le constat est finalement assez similaire de celui effectué pour Windows : là aussi, dès que le taux d’utilisation dépasse 57 %, le recours à la DSI s’avère en moyenne plus économique. A pleine charge, l’instance de tests d’ISG coûte entre 796 et 910 $ par mois, contre 559 $ si elle est hébergée dans le datacenter de l’entreprise. Les écarts de prix entre fournisseurs sont, ici, plus limités qu’avec Windows ou les Linux communautaires.
Les calculs d’ISG, portant sur une unique instance type, soulignent une fois encore la complexité de l’analyse des tarifs dans le Cloud. Pour le cabinet de conseil, une entreprise ne connaîtra probablement le coût réel de l’externalisation d’une application dans le Cloud qu’une fois son transfert auprès du prestataire effectué. De même, comparer des coûts internes – liés aux dépenses d’infrastructures, à l’achat d’électricité et aux salaires des employés – aux tarifs des prestataires – qui dépendent avant tout du taux d’utilisation des instances – demeure un exercice difficile.
La comparaison avec la première mouture de l’index permet de mesurer que les prix du Cloud baissent. Le tarif le plus bas pour une instance Windows (à 100 % d’utilisation) est ainsi passé de 811 à 768 $. Pas vraiment une surprise : les grands fournisseurs de Cloud dégainant l’arme tarifaire pour gagner des parts de marché. Mais s’arrêter à ce constat serait trompeur, insiste ISG. Car les coûts de l’exploitation en interne s’affichent eux aussi en recul. Le cabinet explique que le coût d’une instance Windows Server dans un datacenter d’entreprise se replie en moyenne de 6,5 % par an. Pour Linux et le stockage partagé, le tassement est limité à 4,5 %. « La guerre des prix se déroule tant dans le monde du on-premise que dans le Cloud, écrit ISG. La clef de toute analyse de coût de revient (TCO) est de partir d’une approche centrée sur les charges de travail et d’utiliser les caractéristiques de l’application pour déterminer le mode de fourniture et de déploiement le plus économique. »
A lire aussi :
Le Cloud moins cher que la DSI… seulement dans certains cas
Lyonel Rouast, ISG : « Avec le Cloud, l’intégration devient le chantier phare pour la DSI »
Cloud : les DSI se plaignent des coûts cachés
Pour développer une version 7B de son modèle Codestral, Mistral AI n'a pas utilisé de…
L’Autorité de la concurrence et des marchés (CMA) britannique ouvre une enquête sur les conditions…
Thomas Gourand est nommé Directeur Général pour la France. Il est chargé du développement de…
Pour dissuader le CISPE d'un accord avec Microsoft, Google aurait mis près de 500 M€…
Pour réduire la taille des mises à jour de Windows, Microsoft va mettre en place…
De l'organisation administrative à la construction budgétaire, la Cour des comptes pointe le fonctionnement complexe…