Vodafone devrait annoncer, ce lundi, un accord de revente des 45% qu’il détient dans Verizon Wireless. L’opérateur américain prendra alors le contrôle total de sa filiale sans fil. L’opération devrait s’élever à 130 milliards de dollars (98 milliards d’euros). Un record dans l’histoire de l’industrie des télécoms jusqu’à ce jour.
La transaction s’effectuerait en numéraire et en actions. Néanmoins, « il n’y a aucune garantie que l’agrément sera conclu », a indiqué l’opérateur britannique dans un communiqué daté du 1er septembre expédié pour répondre aux spéculations médiatiques de ces derniers jours. « Une annonce ultérieure sera faite dès que possible », précise le groupe télécoms.
Des rumeurs avaient en effet fait surface il y a un an. Mais les deux propriétaires de Verizon Wireless n’étaient pas parvenus à s’entendre. La volonté de Vodafone de sortir de Verizon ne date pas d’hier. Dès 2004, quatre ans après la création de Verizon Wireless, l’opérateur britannique souhaitait se désengager. Il lorgnait alors sur le concurrent local AT&T mis aux enchères. Mis à l’écart, Vodafone était resté actionnaire de Verizon Wireless.
Jusqu’à avril dernier où la presse américaine évoquait une offre de l’opérateur américain à son coactionnaire pour 100 milliards de dollars. Vittorio Colao, patron de Vodafone, avait confirmé l’intérêt pour cette offre, mais au prix juste. Après des mois de discussion, les deux partis sont donc sur le point de conclure un accord commun.
A l’issu de l’opération, Verizon contrôlera donc 100% de sa filiale Wireless aujourd’hui numéro 1 du marché américain mobile. De son côté, Vodafone quittera définitivement le marché américain. Cette manne de 130 milliards de dollars (60 milliards en numéraires, autant en titres Verizon, et 10 milliards dans le cadre d’opérations annexes, rapporte Reuters) lui permettra d’investir dans les secteurs porteurs comme les pays émergents, de consolider ses acquis européens (en rachetant notamment les 23% que Verizon détient dans Vodafone Italia), voire de racheter SFR en France.
Bien qu’officiellement non à vendre, SFR pourrait s’avérer une bonne affaire pour Vodafone. En avril 2011, le groupe britannique avait revendu à Vivendi pour 8 milliards d’euros les 44% qu’il détenait dans SFR. Les analystes évaluent aujourd’hui la valeur de l’opérateur français entre 12 et 15 milliards. Soit moins du double de ce que Vodafone en avait tiré deux ans auparavant. En 2012, SFR a réalisé un chiffre d’affaires d’un peu plus de 11 milliards d’euros. Un chiffre qui pourrait reculer sensiblement sur 2013 au vu des récents résultats semestriels.
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