Ca ne passe pas. Ce vendredi, le conseil d’administration de Wavecom a rejeté à l’unanimité l’offre de rachat formulée par Gemalto. La proposition à 7 euros par action, soit une prime de 72% sur le cours de la veille, valorisant Wavecom environ 110 millions d’euros, est jugée insuffisante par le spécialiste des communications sans fil.
Déposée le 6 octobre dernier, cette OPA est la première opération de croissance externe réalisée par Gemalto, issu du rapprochement en 2006 d’Axalto et Gemplus. Pour le géant des cartes et des systèmes de sécurité, il s’agit à travers ce rachat de se développer dans le marché du M2M ou machine to machine où Wavecom fait partie des leaders.
Un jour plus tard, Wavecom souligne que« cette offre n’a nullement été encouragée, ni a fortiori approuvée ou discutée avec Wavecom qui souligne donc le caractère hostile de cette démarche. De plus, les dirigeants de Wavecom estiment que le prix proposé est loin de refléter la valeur intrinsèque et les perspectives de développement de la société ».
Les observateurs soulignent également que Gemalto, opportuniste, lance son attaque en pleine débâcle boursière, au moment où les capitalisations sont les plus faibles. Depuis le 1er janvier, l’action Wavecom a reculé de 40%…
Dans un entretien avec Les Echos du 16 octobre, Olivier Piou, dg de Gemalto tente une nouvelle percée. « Notre projet industriel permettra d’accélérer la croissance de Wavecom tout en renforçant sa présence à l’international et en développant d’importantes synergies. Notre offre de 7 euros encashpar action, soit une prime de 72 % par rapport au cours de clôture de la veille de l’annonce, est très intéressante pour les actionnaires« , souligne-t-il. « Les applications du «machine to machine» utilisant les réseaux de téléphonie mobile sont déjà nombreuses. Et elles vont se multiplier, que ce soit dans la gestion de flottes automobiles, le télé-relevé de compteurs ou encore la télésurveillance d’appareils de soins médicaux à domicile« .
Réuni vendredi 31 octobre, le conseil d’administration de Wavecom n’a pas semblé séduit par cet argumentaire. « Après un examen attentif, notre Conseil d‘administration considère à l‘unanimité que l‘offre de Gemalto n‘est pas suffisamment créatrice de valeur, est très défavorable à l‘ensemble des actionnaires de Wavecom et intervient à un moment hautement opportuniste alors que nous traversons une crise financière sans précédent à l‘échelle mondiale, qui a particulièrement affecté Wavecom et les entreprises de taille comparable. De plus, l‘offre ne valorise pas suffisamment la force du cœur de métier de Wavecom et nos perspectives de croissance liées à notre position de leader du marché très prometteur du M2M. L‘offre de Gemalto ne rémunère pas non plus suffisamment nos actionnaires pour les bénéfices stratégiques qu‘elle retirerait de l‘acquisition des technologies à fort potentiel développées Wavecom. », explique dans un communiqué Anthony Maher, administrateur indépendant et président du M&A sub-committee de Wavecom.
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