Pour gérer vos consentements :
Categories: Réseaux

Yves Pellemans (APX): «Avec le Solution Center, nous passons du Powerpoint à l'expérimentation»

« Il est indispensable d’accélérer l’activité de nos clients. » Un accélérateur qui passe par la virtualisation et le cloud aux yeux de Yves Pellemans, directeur technique de la APX. « En 2004, la virtualisation des systèmes informatiques, avec VMware, a nécessité une phase d’évangélisation jusqu’en 2006 pour proposer solution de virtualisation économiquement viables pour la DSI. Aujourd’hui, le cloud computing rencontre la même problématique d’évangélisation. » Et pour convaincre client et prospect de l’informatique dans le nuage, la SSII parisienne n’hésite pas à mettre les moyens.

En mai dernier, APX ouvrait donc le Solution Center, un centre de démonstration situé au siège de Saint-Cloud en région parisienne et certifié Virtual Computing Environment (VCE) propre à l’alliance des technologies Cisco, EMC et VMware. « Une première en France », assure le responsable. « Avec le Solution Center, nous avons voulu passer du Powerpoint à l’expérimentation. »

Cisco est parti d’une feuille blanche

Chassis, serveurs, switch, réseau… Le centre est donc conçu comme un véritable data center d’expérimentation. « Nous avons investi pour 1 million d’euros de matériel, cofinancé par les constructeurs dans le cadre du VCE, détaille Yves Pellemans. C’est la marge arrière qui va nous permette de rembourser les investissements. »

Mais, au-delà des conditions financières de la mise en œuvre (qui est loin d’être négligeable), pourquoi le choix des technologies VCE et particulièrement Cisco? « Cisco nous a beaucoup intéressé car il parti d’une feuille blanche [pour concevoir son offre UCS, ndlr]. Et il a pensé à deux choses: un châssis classiques pour accueillir de l’Intel, du Cisco; et des switch FCoE pour gérer l’IP et le SAN à travers une seule connectique avec 2 fois 4 ports standardisés 10 Gbit, soit 80 Gbit. Ce qui simplifie opération de maintenance car quel que soit le nombre de châssis, cela se gère comme un seul châssis. Et la solution supporte jusqu’à 320 lames ensemble. Une architecture qui répond à tous les data centers de France dans 80% des besoins. »

Le DSI s’intéresse aux clics, les ingénieurs à ce qu’il y a derrière les clics

Pour autant, Yves Pellemans considère comme important de rester neutre. « Notre Solution Center est une solution globale multi constructeurs et éditeurs. Nous avons de l’IBM, de l’HP et bientôt du Dell. Certains modèles sont peut-être plus industrialisés que d’autres mais les performances sont globalement les mêmes. Mais le gain de retour sur investissement est démontré avec EVC, justifie-t-il. C’est le contexte du client qui nous fait préconiser les technologies. »

A ce propos, que fait le client au Solution Center? Il vient découvrir. « Le but est de faire venir les gens sur place pour des démonstrations fonctionnelles et techniques, explique le responsable chez APX. Les DSI sont intéressés par les aspects fonctionnels (comment monter un serveur en quelques clics) et les Ingénieur sont intéressés par ce qu’il y a derrière les clics. » Bref, il y en a pour tous les goûts.

Les sessions, gratuites, sont organisées tous les jeudis, ou presque, avec un nombre limité à 8 personnes au maximum. Plusieurs ateliers sont proposés autour de quatre thèmes principaux à raison d’un thème par semaine: virtualisation du centre de données et des postes de travail; l’urbanisation (qui regroupe le stockage, le réseau, les serveurs, l’infrastructure unifiée); le stockage des données (de la création à l’archivage via les technologies de déduplication; et le pilotage (à partir d’EyesOfNetwork, une solution open source développée par APX, avec mesure du SLA et cartographie métiers).

«Quand on pense au nombre de DSI qui ont besoin de voir comment ça s’applique»

« Le Solution Center montre concrètement comment provisionner un ensemble de serveurs physiques, unifier le stockage, optimiser le réseau…, résume le pilote en chef du projet. Quand on pense au nombre de DSI qui ont besoin de voir comment ça s’applique… »

Et le concept séduit. Six ateliers ont déjà eu lieu*. « Un tiers de nos clients sont en région. Et ils se déplacent à Saint-Cloud, s’enthousiasme Yves Pellemans. C’est une bonne surprise. » Du coup, APX prévoit d’élargir son public en proposant des démonstrations à distance à travers des solutions de visionconférence en passe d’être installées dans les agences régionales (Nantes, Toulouse, Aix, Lyon, Nancy). Mieux,« nous avons commencé à travailler sur notre base clients mais aujourd’hui 30% des participants sont des prospects, précise notre interlocuteur qui ne cache pas qu’on aimerait équilibrer l’outil à 50/50. » Accélérer l’activité des clients par l’exemple, un bon moyen d’accélérer également le développement d’APX.

* Au 22 juin, date de l’entretien.

Recent Posts

Les logiciels libres entrés au SILL au deuxième trimestre 2024

D'AgentJ à YesWiki, voici les dernières entrées au SILL (Socle interministériel de logiciels libres).

9 heures ago

WSL2 fait le grand saut vers Linux 6.6

En parallèle de diverses expérimentations, Microsoft livre une première version de WSL2 basée sur Linux…

14 heures ago

Google pétri d’incertitudes sur l’empreinte environnementale de l’IA

Le dernier rapport environnemental de Google comporte peu d'indicateurs spécifiques à l'IA. Quelles perspectives l'entreprise…

16 heures ago

Optimisation du processus commercial : la clé de la croissance pour les TPE/PME ?

Booster les performances des forces de vente en fondant les processus commerciaux sur ce que…

17 heures ago

Red Hat France : la problématique VMware plus concrète que les LLM

Respectivement DG et CTO de Red Hat France, Rémy Mandon et David Szegedi évoquent le…

2 jours ago

À l’aune des conteneurs, Canonical étend son approche LTS

Canonical formalise un service de conception de conteneurs minimalistes et y associe des engagements de…

2 jours ago