Pour gérer vos consentements :

A qui profitera la Voix sur IP? Pas aux petits...

Publié par Pierre Mangin le - mis à jour à

Une étude du Yankee Group tend à montrer que la VoIP (Voice over IP) va effectivement connaître un boom auprès des abonnés résidentiels. Mais qui va profiter de ce 'business'?

Le nombre de demandes d'abonnés privés ou résidentiels -donc hors entreprises- en faveur de la voix du IP, aux Etats-Unis, va croître de 100% d'ici à 2008. A ce rythme et à cette date, l'Amérique devrait compter 17,5 millions de foyers convertis à la téléphonie sur Internet. Mais qui tirera parti de cette manne? Pas les petits opérateurs locaux (ou CLEC,

competitive local exchange carriers), estime le cabinet d'études Yankee Group. Une autre étude, intitulée « Combattre Goliath: les FAI alternatifs survivront-ils? » et signée de Griffin, autre cabinet d'analyse du marché, prévoit que le domaine de la voix sur IP sera tenu par les opérateurs télécoms traditionnels et par les acteurs du câble. Raisons majeures? Ces derniers ont les moyens d'investir et tiennent la clé: la boucle locale -ou le dernier kilomètre d'accès vers l'abonné. Et le mauvais état de santé actuel d'AT&T n'y change rien: le processus serait déjà largement enclenché. Des petites sociétés qui se sont créées sur ce créneau -comme 8×8 Inc. ou Net2Phone Inc. ou encore, la plus connue d'entre elles, Vonage Holdings Corp., commencent à souffrir, faute de capacité d'investissement. Vonage a, certes, levé 105 millions de dollars sur le marché, mais c'est une goutte d'eau comparée au « cash flow » des opérateurs télécoms. Un autre facteur a fait illusion, constate nos confrères de Light Reading: le ticket d'entrée sur ce marché de la VoIP (Voice over IP) était et reste peu élevé. Or, ceci a provoqué l'émergence d'une pléthore de petits acteurs, qui, pour survivre, se mettent à casser les prix: ils sont donc en train de scier la branche sur laquelle ils comptaient prospérer.

La rédaction vous recommande