Amnesty International appelle à la fin de la censure Internet
Publié par La rédaction le - mis à jour à
A l'occasion de son 45ème anniversaire, l'organisation qui milite pour les droits de l'homme adapte le 'People Power' au numérique et appelle à signer une pétition mondiale contre la censure en ligne et la collaboration des sociétés technologiques avec les gouvernements qui la pratiquent
Amnesty International fête ses 45 années de lutte pour les droits de l'homme. C'est en effet en 1961 que pour souligner la création de l'organisation, Peter Benenson, dans un article publié par
The Observer, appelait les gouvernements à mettre fin aux persécutions. Elle profite aujourd'hui de sa tribune, et de ses 1,8 million de bienfaiteurs et supporters déclarés dans le monde, pour dénoncer la menace que fait peser la censure en ligne sur la liberté. L'organisation dénonce plus particulièrement la répression Internet qu'elle a constatée en Chine, en Iran, en Israël, aux Maldives, en Tunisie et au Vietman. Elle dénonce la fermeture des cybercafés, la surveillance des chats, la suppression des 'blogs', ainsi que la saisie des ordinateurs. Mais surtout, elle appelle à la libération des 'cyber dissidents' emprisonnés pour avoir exprimé leur opinion politique en ligne. « Internet est un grand et puissant outil. Nous voyons les gouvernements censurer les accès à l'Internet ou espionner les gens qui ont des conversations sur la démocratie et la liberté« , a déclaré Kate Allen, directrice d'Amnesty International pour la Grande-Bretagne. « J'appelle les gouvernements à cesser les restrictions injustifiées à la liberté d'expression et les entreprises à cesser de les aider à faire cela. » Et l'association d'adapter sa stratégie 'People Power' visant à faire pression sur l'opinion internationale à l'âge du numérique: elle invite tous les internautes à signer une pétition en ligne qui sera présentée à la prochaine réunion de l'ONU sur le futur de l'Internet qui se tiendra en novembre prochain. La nouvelle démarche d'Amnesty International fait plus particulièrement écho aux affaires de censure et de répression qui secouent le Web, comme en Chine où les géants de l'Internet ont admis qu'ils collaboraient avec le gouvernement chinois, pour protéger le déploiement de leur business sur ce vaste marché, tellement prometteur.