Atos : un accord entre la direction et Centaurus/Pardus

Après le clash de la dernière assemblée générale, on pensait que la guerre ouverte entre la direction d'Atos Origin et ses deux actionnaires principaux (23% du capital), les fonds Centaurus et Pardus, allait prendre encore de l'ampleur.

Mais visiblement, les deux forces en présence ont voulu mettre un terme à cet affrontement stérile. La paix est donc signée en espérant que ce consensus tienne la route.

Ainsi, selonles Echos, l'accord permet le maintien des trois membres du directoire actuel : le président Philippe Germond, et les deux directeurs délégués, Eric Guilhou et Wilbert Kieboom. En contrepartie, Centaurus et Pardus ont obtenu la révocation du président du conseil de surveillance, Didier Cherpitel.

Toujours selon le quotidien économique, l'accord aurait jeté un froid chez Atos. « C'est une capitulation », estimait hier un responsable de la SSII, qui jugeait que le directoire avait sacrifié le président du conseil, Didier Cherpitel, pour assurer son maintien.

Conclusion, après des mois de lutte, le conseil sera réparti à 50-50 entre Centaurus et Pardus et la direction de la SSII. Les deux fonds obtiennent enfin la nomination de leurs candidats afin de peser sur la stratégie de la SSII. Il s'agirait de Colette Neuville, Michel Combes, Benoît d'Angelin et Behdad Alizadeh. De son côté, la direction fera entrer le patron de Gaz de France, Jean-François Cirelli et René Abate, du Boston Consulting Group.

Les deux fonds activistes obtiennent donc gain de cause. Depuis janvier, ils réclamaient la nomination de représentants et d'administrateurs afin d'infléchir la stratégie d'un groupe qui est « dans une impasse », selon les termes de Bernard Oppétit, président de Centaurus.

Reste désormais à connaître les conséquences de cet accord. Les deux actionnaires majoritaires vont-ils plaider pour un rapprochement voire une cession, ou opter pour le statu quo ? Réponse lors de la prochaine AG du groupe, le 12 juin.