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Bouygues Telecom : «On n'est pas une entreprise low cost»

Libérer le marché du fixe, relancer les offres 4G, renforcer la relation client constituent la stratégie de Bouygues Telecom pour se développer sur le marché. En passant par une nouvelle restructuration salariale.

Publié par La rédaction le | Mis à jour le
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Bouygues Telecom : «On n'est pas une entreprise low cost»

« Tout ce qui peut être relatif à la restructuration du secteur, la bonne adresse est avenue Hoche, auprès de mon actionnaire. » Sur la question du rachat de Bouygues Telecom par Orange ou Free, voire Telefónica, le PDG de Bouygues Telecom Olivier Roussat a botté en touche ce matin au micro de BFMTV. Il venait expliquer la nouvelle stratégie du groupe suite à l'annonce, hier, du «?plan de transformation?» de l'entreprise qui risque de se traduire par le départ de 1?516 personnes.

Les discussions avec Orange se poursuivent

Pour autant, les discussions se poursuivraient, au moins avec Orange, selon Les Echos. Mais si Martin Bouygues souhaite entrer dans le capital de l'opérateur historique, le PDG de ce dernier, Stéphane Richard, privilégierait un rachat pur et simple en cash avec une revente du réseau et des fréquences à Iliad/Free.

En attendant une éventuelle issue à ces discussions, Olivier Roussat entend dans l'immédiat « organiser l'entreprise pour être capable de la développer dans un marché à quatre ». Cela passera par la restructuration mais aussi de nouvelles offres. Particulièrement dans le fixe.

Libérer le marché du fixe

Bouygues Telecom annoncera le 26 juin prochain une nouvelle Bbox fibre qui, selon un document interne, proposera des débits en réception pouvant atteindre les 400 Mbit/s en FTTH (fibre à domicile) et 50 Mbit/s en émission tout en maintenant sa compatibilité avec le réseau FTTB de son partenaire Numericable (100 à 200 Mbit/s pour 5 à 10 Mbit/s en émission). Disponible sur une poignée de villes (Paris, Bordeaux, Lyon, Marseille, Nantes), l'offre sera ouverte aux entreprises.

Si les tarifs ne sont pas encore précisés, Olivier Roussat entend « libérer le marché du fixe très holigopolistique que l'on a cassé au mois de mars (avec une offre à 19,90 euros, NDLR) et l'on va casser les codes dans la fibre ». Aujourd'hui, les prix des offres FTTH (hors promotion) tournent autour de 38 euros. 30 euros demain?? « La sensibilité au prix sur ce marché est réelle », a ajouté le PDG en faisant référence aux 100?000 recrutements générés par son offre à moins de 20 euros sur le premier trimestre malgré un marché « visqueux ».

Investir dans la fibre

Pour étendre son empreinte, Bouygues Telecom entend dégrouper 1?500 nouds d'accès ADSL (NRA) d'ici fin 2015, lancer la commercialisation des « millions de prises fibre installées » et poursuivre les déploiements du FTTH à travers le cofinancement de la fibre avec Orange dans les zones moyennement denses. Objectif?: casser les marges (de 40%) de Free sur le fixe. Au risque d'une réplique sismique de son concurrent dans ce qui s'annonce malgré tout comme une nouvelle guerre dans le fixe.

Nouvelles offres 4G

Bouygues Telecom entend également développer son offre mobile, particulièrement sur la 4G, via l'agrégation de fréquences pour lancer le LTE-Advanced, une 4G+ qui nécessitera l'usage de terminaux compatibles attendus sur le marché à l'automne. L'opérateur devrait néanmoins faire « de nouvelles annonces en 4G la semaine prochaine ». Il revendique aujourd'hui 1,6 million de clients 4G et un réseau toujours supérieur « en pourcentage de la population » à celui d'Orange malgré les comptes de l'ANFR (l'Agence nationale des fréquences) en volume d'antennes.

« En 2014 et 2015, nous allons proposer des choses pas réplicables par nos concurrents », promet Olivier Roussat. Comme le rapatriement des centres d'appels en France?? « On veut réinvestir dans nos boutiques, on n'est pas une entreprise low cost », ajoute le dirigeant qui veut apporter « un gage de qualité » dans sa relation clients. Bouygues Telecom détient environ 600 boutiques en France.

Boutiques et centres d'appels épargnés

Les 2?500 salariés des boutiques et les 2000 des centres d'appels devraient donc être épargnés par le plan de transformation. Les suppressions se concentreront sur les salariés des services informatiques et du marketing ainsi que dans les services de management intermédiaire. Une transformation qui pourrait également passer par une externalisation du SI.

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