Données personnelles : Facebook a reçu 8500 requêtes de l'Europe
Publié par La rédaction le | Mis à jour le
Facebook déclare avoir reçu des autorités européennes 8 500 demandes d'informations relatives à ses utilisateurs au premier semestre 2013, dont 1 500 effectuées par la France.
L'activité en ligne des citoyens de l'UE intéresse les États-Unis comme l'Europe, a constaté la commission des libertés civiles du Parlement européen, lundi 11 novembre, lors d'une audition centrée sur la surveillance massive pratiquée par la NSA américaine.
D'après Richard Allan, directeur de la politique publique de Facebook pour la zone EMEA, le réseau social a reçu de la part des autorités européennes 8 500 demandes d'informations liées à 10 000 comptes utilisateurs, au cours du premier semestre 2013.
Aux États-Unis, par comparaison, 12 000 demandes émanant d'administrations locales, régionales ou fédérales auraient été transmises au réseau social sur la période. Près de 21 000 comptes étaient concernés outre-Atlantique.
La France parmi les 4 pays européens les plus demandeurs
En Europe, au premier semestre, les pays de l'Union les plus demandeurs ont été : la Grande-Bretagne (1 975 requêtes concernant Facebook), l'Allemagne (1 886), l'Italie (1 705) et la France (1 547). Mais, ces chiffres pourraient être sous-estimés.
D'autres requêtes, établies dans le cadre de l'accord d'entraide judiciaire entre l'Union européenne et les États-Unis, ne permettraient pas de déterminer leur origine. Richard Allan a donc appelé les gouvernements à plus de transparence sur le volume et la portée des demandes transmises à Facebook et à d'autres acteurs du numérique. Ces demandes sont officiellement réalisées au titre de la sécurité nationale, de la lutte contre la criminalité et de l'antiterrorisme.
Pour Richard Allan, « chaque citoyen devrait avoir une vue complète de la situation et savoir qui dit la vérité ». Au Parlement européen, les auditions centrées sur la surveillance électronique doivent se poursuivre jeudi, au programme : la sécurité des institutions de l'UE et la supervision des agences de renseignement par les parlements nationaux.
Voir aussi
Rétrospective : la saga PRISM