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Fleur Pellerin interpelle la direction du groupe Technicolor

Publié par La rédaction le | Mis à jour le

La ministre Fleur Pellerin a appelé à la responsabilité la direction du groupe Technicolor à l'heure où son usine électronique d'Angers risque la liquidation judiciaire.

À l'heure où le tribunal de commerce de Nanterre (Hauts-de-Seine) doit se prononcer sur l'avenir de l'usine électronique Technicolor d'Angers (Maine-et-Loire), la ministre Fleur Pellerin interpelle la direction du groupe français.

Il faut sauver l'usine d'Angers

Lors d'un échange mardi avec Frédéric Rose, directeur général du groupe Technicolor, la ministre déléguée en charge des PME, de l'Innovation et de l'Économie numérique s'est prononcée en faveur d'une reprise du site.

Fleur Pellerin « a appelé le groupe à faire preuve de responsabilité et d'exemplarité en mettant en place l'accompagnement nécessaire aux projets de reprise afin de permettre, à court terme, le maintien de la période d'observation par le tribunal, et à moyen terme, la montée en charge de ces projets », indique un communiqué.

La ministre a également échangé avec Stéphane Richard. Le président de France Telecom-Orange serait prêt à s'engager en tant que donneur d'ordre potentiel sur ce site.

Parallèlement, le Conseil régional des Pays de la Loire, la communauté d'agglomération Angers Loire Métropole et la mairie d'Angers ont publié un communiqué commun en faveur de la défense du site dans Les Echos et Le Monde. Quant à l'intersyndicale CGT, CFDT, CGC, UNSA et Sud de Technicolor, elle a appelé les salariés à se rassembler aujourd'hui devant le siège du groupe héritier de Thomson en France, à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine).

La liquidation judiciaire redoutée

Spécialisée dans la fabrication de décodeurs numériques et modems, l'usine d'Angers, dernier site de production de Technicolor en Europe, emploie 351 salariés. L'usine a été filialisée avant d'être déclarée en cessation de paiement le 25 mai et placée en redressement judiciaire le 1er juin 2012.

Ce jeudi, il revient au tribunal de Nanterre de se prononcer sur l'avenir du site, à savoir : la liquidation ou la poursuite de la période d'observation, comme le souhaite Fleur Pellerin. Rappelons-le, la ministre avait participé en juin à un « groupe de travail » réunissant direction et intersyndicale de Technicolor et représentants des pouvoirs publics.

Depuis, deux offres de reprise partielle ont été déposées auprès de l'administratrice judiciaire. L'une a été présentée par Éolane. Déjà repreneur de Continental Angers, en 2008, le groupe français spécialisé en électronique professionnelle envisage de produire des cellules photovoltaïques sur le site de Technicolor. L'autre offre émane de Minerva, sous-traitant tourangeau en équipements et sous-ensembles industriels.

Reste à savoir si le sursis nécessaire à la concrétisation d'un projet de reprise sera obtenu.

[MàJ : La période d'observation du site a été prolongée par le tribunal de commerce de Nanterre jusqu'au 11 octobre 2012. Lors d'une nouvelle audience ce même jour, l'usine d'Angers a été placée en liquidation judiciaire, faute de repreneur.]

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