Google Books : la France doute encore
Publié par Olivier Robillart le | Mis à jour le
En matière de numérisation des ouvrages, le Syndicat national de l'Edition souhaite que Google demande une autorisation préalable des auteurs. Parallèlement, Frédéric Mitterrand dit ne pas vouloir diaboliser Google.
Alors qu'un nouvel accord entre Google et les éditeurs non-européens (traduire anglo-saxons) a été trouvé, la position française reste favorable à une demande préalable des auteurs en cas de numérisation de leurs oeuvres.
Google annonçait alors qu'il comptait renoncer à numériser les livres non anglo-saxons, des mesures applicables aux ouvrages publiés aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, en Australie et au Canada. Les ayants droit de ces pays pourront alors se faire connaître pour éventuellement demander le retrait des oeuvres qui auront été numérisées sans leur accord explicite.
De son côté, le SNE (Syndicat National de l'Édition) reste mécontent puisque selon l'AFP, l'organisation explique rester «constante dans sa position consistant à demander à Google de respecter le principe essentiel du consentement préalable des auteurs et des éditeurs avant l'utilisation de leurs oeuvres ».
Parallèlement, le ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand a encore une fois donné son point de vue sur la question. Fidèle à ses dires, il a réexpliqué que le choix de Google n'était pas entériné mais n'était pas à écarter. Dans une entrevue accordée à La Tribune, il explique : «Qui va financer ? Cela coûte 750 millions d'euros pour l'ensemble du patrimoine en France. [.] Qui peut faire ce travail ? Il y a l'épouvantail Google. Quand on le cite, c'est comme si on arrivait avec un crucifix chez les vampires. Il poursuit, pourquoi ne pas faire numériser par Google si cette entreprise nous propose de le faire ? »
La mission confiée à Marc Teissier par le ministre de la Culture devra, elle, rendre son rapport définitif le 15 décembre. Elle devra, entres autres, définir si Google sera choisi pour numériser les ouvrages. Aux dernières nouvelles, le gouvernement cherchait un modèle efficace, facile d'utilisation et peu coûteux.