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Gouvernement: Thierry Breton reste, P. Devedjian s'en va

Publié par La rédaction le - mis à jour à

Le très sarkosyste ministre délégué à l'Industrie ne fait pas partie du nouveau gouvernement Villepin. Dommage. Patrick Devedjian avait fait avancer un bon nombre de dossiers liés aux nouvelles technos

Le gouvernement de Dominique de Villepin se caractérise par la continuité. Alors que le vote des Français réclamait un signal fort de changement, on retrouve dans la nouvelle équipe de l'ex-ministre de l'Intérieur, à peu près les mêmes têtes. Visiblement, le message n'est pas passé.

Thierrey Breton, ancien patron de France Télécom, conserve les rênes de Bercy. Mais on notera le départ de Patrick Devedjian, ministre délégué à l'Industrie. Il est remplacé par François Loos. On pourra regreter ce départ. Le très sarkosyste ministre s'était illustré dans de nombreux dossiers liés aux nouvelles technos. Et dans de nombreux cas, il a réussi à faire bouger les choses, avec l'aide d'autres acteurs, comme les associations de consommateurs ou les instances de régulation par exemple. Mais on retiendra que ses prises de position ont permis quelques avancées notables, en particulier dans le domaine de la téléphonie: concurrence, prix des appels, émergence des opérateurs virtuels. ; de l'Internet: couverture de l'ADSL, tarifs, dégroupage, Wi-Fi et WiMax. Et même dans le domaine du Peer-to-Peer ou du jeu-vidéo. Bref, le ministre connaissait bien ces sujets et n'hésitait pas à critiquer vertement les opérateurs et les grands acteurs du marché en se plaçant du côté du consommateur. Une attitude assez rare chez les ministres et notamment chez ceux qui travaillent en étroite relation avec les entreprises. Et qui les caressent dans le sens du poil. Le ministre délégué avait même tendance à voler la vedette à ses ministres de tutelle. Ce qui a pu lui coûter sa place. Son remplaçant, François Loos, 50 ans, était jusqu'à aujourd'hui ministre délégué au Commerce extérieur. Il était ministre délégué à l'Enseignement supérieur et à la Recherche dans le premier Gouvernement Raffarin. Il est polytechnicien, ingénieur du corps des mines et titulaire d'un DEA de mathématiques. Après un début de carrière d'ingénieur dans des entreprises en France et Allemagne, François Loos a été conseiller technique au cabinet du président du Parlement européen, Pierre Pflimlin, (1984) puis auprès du ministre de la Recherche et de la Technologie Hubert Curien (1984-1985) auprès duquel il conçoit le projet européen EUREKA. Il devient ensuite directeur général adjoint de Thann Mulhouse (Rhône-Poulenc), puis secrétaire général de la recherche de Rhône Poulenc (1987-1989). De 1990 à 1993, il est directeur général du groupe Lohr SA. En 1992, François Loos est élu conseiller régional d'Alsace puis député l'année suivante. Il est vice-président du conseil régional d'Alsace depuis 1996 et président de la commission formation continue et insertion professionnelle depuis 1998. Il a présidé la commission d'enquête parlementaire sur les risques industriels en France après la catastrophe de Toulouse en 2001. Le gouvernement Villepin

Nicolas Sarkozy (Intérieur), Michèle Alliot-Marie (Défense), Philippe Douste-Blazy (Affaires étrangères), Jean-Louis Borloo (Cohésion sociale), Thierry Breton (Finances). Gilles de Robien (Education nationale), Pascal Clément, (Justice et Garde des Sceaux), Xavier Bertrand (Santé et des Solidarités). Catherine Colonna (Affaires européennes), Dominique Perben (Transports, Equipement, Tourisme). Dominique Bussereau, (Agriculture et pêche), Christian Jacob, (Fonction publique), Renaud Donnedieu de Vabres (Culture Communication), Nelly Olin (Ecologie & Développement durable), François Baroin (Outre-mer), Renaud Dutreil (Petites et Moyennes entreprises, Commerce, Artisanat, Professions libérales), Jean-François Lamour (Jeunesse, Sports et Vie associative).

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