Hoax, spams, phishing... dérives autour du raz-de-marée
Publié par La rédaction le - mis à jour à
La mobilisation au profit des victimes du raz-de-marée est spectaculaire. Mais cyber-délinquants et pirates s'en mêlent, avec des pratiques odieuses
Face à la catastrophe d'une ampleur inégalée ? ce 4 janvier, on évalue le nombre des victimes à plus de 146.000 morts et le montant des dégâts à 15 milliards de dollars. La solidarité internationale atteint un niveau de mobilisation jamais atteint.
Il faut s'en féliciter. En revanche, il semble inévitable que s'insinuent des dérives dont la vilénie n'a d'égal que l'ampleur de la détresse des victimes. Ainsi, nous évoquions voici quelques jours le cas de ces 'spammeurs' qui ont exploité le climat de détresse pour inviter des internautes à verser des dons sur des sites Web détournés. Un odieux hoax britannique La Grande-Bretagne vient d'arrêter un britannique âgé d'une quarantaine d'années, auteur d'un hoax odieux. Il expédiait des e-mails prétendument issus du Foreign Office Bureau d'Indonésie informant de la disparition de proches en Asie. Profitant des coordonnées laissées sur le site de la chaîne de télévision Sky TV par des centaines de personnes à la recherche de proches disparus en Asie, il leur a expédié ce mail fallacieux, une technique appelée 'hoax'. Une enchère canadienne déplacée Un autre internaute, étudiant canadien âgé de 20 ans, est la 'victime' des tabloïds anglo-saxons. Il a acquis le nom de domaine 'tsunamirelief.com' (secours tsunami) et le propose aux enchères sur le site eBay, avec une enchère minimum de 50.000 dollars. Pour sa défense, la mère de l'étudiant a déclaré que son fils souhaitait réunir cette somme afin de la reverser à des victimes du raz-de-marée. « C'est une grossière erreur de compréhension » a-t-elle déclaré. Cette pratique n'est pas nouvelle, en effet. Ainsi, une journaliste américaine freelance, Michelle Virago, a fait l'acquisition de plusieurs noms de domaines en relation avec la catastrophe dans les heures qui ont suivi. Ensuite, elle les a mis en vente sur eBay, avec une enchère démarrant à 99 dollars. Les montants auraient été versés à une association caritative, comme spécifié précisément dans les conditions commerciales d'eBay. Pour cet étudiant canadien, tout semble indiquer qu'il s'agit bien d'une fraude !